Avocate au barreau de Casablanca, membre de la coalition Printemps de la dignité et spécialiste du Code pénal mais aussi du droit de la famille, Khadija Rougani a longtemps travaillé sur l’égalité successorale au Maroc. Elle analyse pour Yabiladi les raisons du blocage de cette réforme.
Le Code de la famille a été réformé en 2004, mais ce processus n’a pas permis d’éradiquer des pratiques contraires aux principes de l’égalité et de la protection des femmes. Le dernier bilan de l’ADFM en la matière adopte un ton pessimiste.
«L’égalité de droits dans l’héritage entre citoyennes et citoyens est-elle à jamais impossible» au sein d’une société qui connaît de grands changements du statut de la femme ? C’est à cette question que tente de répondre Siham Benchekroun dans un ouvrage collectif «L’Héritage des femmes».
Ahmed Raissouni s’oppose à la proposition d’Essebsi d’accorder aux femmes les mêmes droits à l’héritage qu’aux hommes. Un désaccord qu’il exprime violemment.
Si la lutte des femmes soulaliyates pour leurs droits aux propriétés collectives a porté ses fruits dans la province de Kénitra, le chemin est encore long pour les héritières dans d’autres régions.