L’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) a tenu hier à Rabat une rencontre-débat, en préparation à la sortie d’une publication englobant l’ensemble de ses recommandations liées à l’égalité dans l’héritage.
Mustapha Benhamza a rappelé jeudi l’«inexistence d’un texte international en matière d’héritage» avant d’estimer qu’il préfère «un dialogue sociétal» sur le sujet. Pour lui, «l’héritage n’est pas une entreprise commerciale» et toute «application stricte» comprend aussi des inconvénients.
Son opinion sur l’héritage a suscité un tollé au sein des milieux salafistes au Maroc. Invité de la deuxième chaîne nationale, il avait affirmé que «le débat et la révision quant à l’égalité en matière d’héritage n’est plus une ligne rouge». Des propos qui ont valu à Abdelwahab Rafiki, alias Abou Hafs l’expulsion de la Rabita des oulémas
La révision des lois de l’héritage semble recueillir de plus en plus de soutien. Après les propos de Mohamed Sebbar, secrétaire général du CNDH, Abdelouahab Rafiki, alias Abou Hafs, est monté au créneau pour défendre ce que le Conseil supérieur des oulémas avait pourtant refusé il y a huit ans. Détails.
Le très conservateur Abouzaid El Mokrie El Idrissi appelle à mettre en application le principe de l’«Ijtihad» pour une révision des règles de l’héritage. Sa position modérée a de quoi surprendre alors que son parti, le PJD, rejette toute modification des principes religieux régissant cette question.