Février 2011, le Maroc et le Polisario abordent, pour la première fois, le volet humanitaire de la question du Sahara occidental. Depuis les réunions s’enchainent à Genève, la dernière en date a eu les 2 et 3 juillet. Elle vient de consacrer l’option du retour volontaire des réfugiés.
C’est la première percée diplomatique du Maroc sur le dossier du Sahara au Parlement européen. Bien guidé par le président du Groupe d’amitié UE/Maroc au PE, le Français Gilles Pargneaux, des eurodéputés de gauche ont visité le Sahara sans rencontrer les détenus pro-Polisario à la prison de Laâyoune. Grincements de dents chez les amis d’Aminatou Haidar et au Polisario.
Le différend maroco-algérien sur le Sahara s’invite à l’élection du président du Conseil français du culte musulman. La Grande mosquée de Paris, proche d’Alger, a présenté un candidat résolument en faveur du Polisario. Il est tout simplement l’avocat du Front. En février d'ailleurs, Me Chems-Eddine Hafiz a déposé un recours devant la Cour européenne de justice contre
En l’espace de deux mois, les Etats-Unis ont radicalement modifié leur position sur le Sahara. En avril, l’administration Obama était très proche du Polisario et de l’Algérie, et aujourd’hui, elle qualifie le plan marocain d’autonomie d’ «option crédible que nous saluons». Un revirement qui suscite des interrogations à Alger.
Les armateurs et les pêcheurs, de l’Andalousie, la Galicie et des Iles Canaries, attendent avec impatience la signature d’un nouvel accord de pêche entre le Maroc et l’UE. Un objectif difficile à réaliser. La clause exigée par Bruxelles sur le respect des droits de l’Homme au Sahara n’est, pour le moment, pas acceptée par Rabat.
Des députés algériens qui voulaient se rendre au Maroc pour «s’enquérir de la communauté algérienne» vivant au royaume ont décidé de reporter cette visite à une date ultérieure. Un conseil du DRS est à l’origine de ce report. Une mesure qui n’est pas sans rappeler l’annulation, en avril, de déplacements de deux ministres du cabinet Benkirane à Alger.
C’est aux Etats-Unis que se joue l’avenir du conflit du Sahara occidental. Marocains et polisariens, se précipitent dans ce pays pour y présenter leurs arguments et rallier le maximum de personnalités politiques à leurs causes. C’est dans ce contexte que s’inscrit la nouvelle visite du chef du Polisario à Washington et à New York.
La visite au Maroc du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a été l’occasion, pour les deux pays, d’aborder plusieurs questions d’ordre économique et politique. La question du Sahara en faisait partie. Devant la presse, Recep Tayyip Erdogan a affirmé que son pays restait sur sa position et ne reconnaissait pas le Polisario.
L’avancée des troupes françaises au Mali a accentué l’imminence d’actes terroristes dans les pays maghrébins. Al Qaida a menacé dans une vidéo, datée du 25 avril, d’attaquer les intérêts français dans le monde et plus particulièrement au Maghreb. Le Maroc y est hautement concerné, d’autant que l’alerte, cette fois-ci, émane d’Interpol.
La Cour européenne des droits de l'homme demande, aujourd'hui, à la France, de ne pas extrader le Marocain Rachid Rafaa poursuivi au Maroc pour terrorisme. Elle estime que le risque qu'il soit torturé au Maroc interdit son extradition, même s'il pourrait être coupable des faits qui lui sont reprochés.