La mobilisation du lobby du Polisario au sein du parlement européen ne faiblit pas. A l’approche de l’examen, en octobre prochain, du nouveau protocole de pêche par une commission au parlement européen, dix eurodéputés viennent d’interpeller le chef de la diplomatie de l’UE sur les visites de délégations étrangères au Sahara occidental.
Le Maroc n’a pas pris part à la réunion, la semaine dernière en Jordanie, des chefs des armées de dix pays arabes. Mais, cela ne l’a pas empêché de se joindre aux partisans de la solution militaire contre Bachar el-Assad. Un régime avec lequel, les relations n’ont jamais été vraiment bonnes. Et pour cause, Damas abrite, depuis des années, une représentation du Polisario. Pire encore, le tapis rouge
En 2006, le Polisario annonçait la signature de neuf accords de recherche de pétrole au Sahara sous contrôle marocain. Août 2013, il récidive mais cette fois en lorgnant les richesses naturelles des territoires «libérés» que le Maroc considère comme zone tampon. Une société australienne serait intéressée par l’offre du Front.
En mai dernier, le Premier ministre algérien appelait les Etats de l’Union africaine à se mobiliser pour la libération du Sahara occidental de l’occupation marocaine, hier, le voilà qui change complètement de position. Il dit que son pays est le chantre de la non-ingérence dans la cuisine interne des autres Etats.
Une fois n’est pas coutume, c’est le gouvernement Rajoy qui est le principal lobby pour le Maroc au parlement européen. L’exécutif espagnol tient à ce que les eurodéputés valident "rapidement" le protocole de pêche. C’est une «affaire d’Etat» indique le ministre de l’Agriculture, Miguel Arias Cañete.
Le juge Baltazar Garzon avait, en 2008, accepté une plainte déposée par des membres du Polisario contre de hauts gradés de la sûreté au Maroc. Fin juillet 2013, un autre magistrat de l’Audience Nationale de Madrid décide d'ouvrir une enquêter contre cette fois deux responsables du Front accusés de «génocide». Le même juge devra instruire, dans les prochaines semaines, un autre dossier dans lequel 28
La question du Sahara fut un axe nodal du discours du trône, prononcé aujourd’hui par le roi Mohammed VI. Contrairement aux précédentes occasions, la politique de la main tendue du Maroc au voisin de l’Est de normalisation des relations ou de réouverture des frontières terrestres, fermées depuis 1994, a été abandonnée.
Après trois années de militantisme acharné, dont 39 jours de grève de faim en protestation contre l’atermoiement du HCR à réguler sa situation, le cas du dissident sahraoui est toujours au point mort. Mustapha Salma, ancien inspecteur général de la police du front Polisario, a plaidé en faveur du plan d’autonomie au Sahara. Résultat : il est privé du droit de rejoindre sa famille, privé
Novembre 2009, les autorités marocaines interdisaient à Aminatou Haidar l'accès à Laâyoune. Après une grève de la faim dans l’aéroport de Lanzarote aux Iles Canaries et une pression mondiale sur Rabat, elle était finalement autorisée à rentrer. Un cas qui rappelle de mauvais souvenirs pour certains responsables marocains, l’actuel ambassadeur à Paris, Chakib Benmoussa, en sait quelque chose.
Maintenir un équilibre entre le Maroc et le Polisario est le principal souci des militaires algériens. Face à la réception par le royaume de 24 F16 et la modernisation de 200 chars de type Abrams de fabrication américaine, les militaires algériens viennent de destiner 300 millions de dollars au Front pour l’achat de missiles antichars et air-air.