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Grand Angle

Maroc : Les achats immobiliers des MRE ont pris un coup cet été

Alors que les investissements immobiliers des Marocains de l'étranger dans leur pays d'origine connaissent généralement un pic en saison estivale, c'est tout le contraire cette année. Entre la crise, les mauvaises expériences de certains MRE ainsi que le changement d'habitudes des nouvelles générations, plusieurs raisons expliquent ce nouveau paradigme.

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Juillet et Août. C'est pendant ces deux mois que les MRE investissent le plus dans l'immobilier au Maroc. 2013 a cependant été profondément morose. Actuellement, des statistiques précises ne sont pas encore disponibles, mais les acteurs du secteur l’attestent. «Nous avons traité au plus une vingtaine de transactions pour le compte des MRE cet été, alors que les opérations de ce genre se chiffraient en centaines il y a quatre ans», explique à La Vie éco Hassan Slaoui, notaire à Casablanca, exerçant également dans plusieurs autres villes.

Une réalité que la Fédération nationale des promoteurs immobiliers semble vouloir nier. D’après son directeur délégué, Mohammed Iqbal El Kettani, «les ventes ont démarré convenablement quelques semaines avant le mois de juillet, car les MRE sont venus au Maroc plus tôt que d’habitude à cause du ramadan», rapporte la même source. «Et depuis la fin du mois sacré, nous recensons un volume correct d’acquisitions par cette clientèle, y compris dans les villes touristiques ou des marchés d’habitations secondaires», a-t-il relevé. Pour ce responsable, le rythme des acquisitions des MRE a été plutôt «globalement satisfaisant» au cours de l’été.

Les MRE définitivement expatriés n’achètent plus

Mais qu’entend-t-il par «volume correct» ? Mystère. Il est vrai que certaines catégories de MRE continuent à acheter. Il s’agit essentiellement des résidents marocains expatriés temporairement pour des raisons professionnels qui achètent une villa ou un appartement pour y loger après leur retour définitif au pays. «Leur demande spécifiquement s’est maintenue», atteste auprès de La Vie Eco, William Simmoncelli, directeur de l’agence Carré Immobilier. L’autre catégorie concerne les MRE friands des investissements immobiliers spéculatifs. A noter que les acheteurs ont tous opté cette année pour le produit fini, en raison notamment de la spoliation immobilière fortement pratiquée par certains opérateurs, dont les victimes sont nombreuses.

Par contre les MRE n’ayant pas l’intention de retourner au royaume ont cessé d’acheter ou dans d’autres cas, achètent de moins en moins, selon les professionnels. «La première génération de MRE cède progressivement la place à une nouvelle génération qui s’oriente moins systématiquement vers un investissement au Maroc», analyse un promoteur immobilier.

Crise de liquidités

L’un des vice-présidents de la FNPI, Chakib Bennani, a reconnu, en début de semaine, que les ventes globales ont énormément chuté, excepté à Casablanca et Rabat. La crise de cash actuelle du secteur est une réalité. Même les grands groupes, pris par le cou, sont obligés de trouver des options pour une moindre distribution des dividendes cette année, afin d’optimiser leur trésorerie. Addoha, à titre d'exemple, procédera à une augmentation de capital de 570 millions de dirhams en émettant plus de 12 millions d'actions. 

Le marché de l’immobilier est en mauvaise forme depuis 2008, suite notamment à la crise qui frappe l’Europe. Mais la situation a empiré ces derniers temps, avec une offre devenue supérieure à la demande. Cela a entrainé plusieurs petits opérateurs à la faillite. Ceux qui essaient de résister baissent les prix. A fin juillet, à titre d’exemple, l'indice des prix des villas avaient reculé de 1,7% depuis le début de l’année, selon l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC).

Fantasmes de Looser.... !!!!!
Auteur : Daït Aoua
Date : le 02 septembre 2013 à 11h24
Balaise comme commentaires de certains, qui viennent de pays ou le chômage dépasse toutes les esperances.....

Hélas.... pour eux le MAROC n'a pas besoin d'un demi-siecle, pour se reconstruire encore beaucoup plus qu'il ne l'ai.... ils esperent comme un clampin que le MAROC et l'immobilier s'ecroulent......Mais hélas.... pour eux ça n'arrivera que dans leurs fantasmes de Looser....................
moulay hicham n'avait il pas raison ?
Auteur : allaoui38
Date : le 02 septembre 2013 à 05h00
l'immobilier au maroc continuera à s'effondrer pour atteindre son plus bas niveau ou peut être même sa faillite en 1018 , si rien ne se passe il remontera doucement ..il y'a donc un risque, surtout pour les grands budgets ..
tout les indicateurs de ce pays montrent que ce qu' a dit moulay hicham se confirme de jour en jour : la grande majorité des marocains sont dégouté du système (benkirane a aggraver la situation , hausse du gazole , hausse du lait , promesses d'embaucher les diplômés chômeurs non tenues , la corruption est toujours en hausse, les looby financiers , administratifs sont toujours à l'attaque ......) , pire , maintenant , les marocains osent carrément transgresser ce qui était jadis considéré comme sacré , autrement dit la révolution au Maroc en 2018 est une prévision très plausible ...
il faut attendre l’après 2018 pour voir plus claire ...
Dernière modification le 02/09/2013 05:12
Un bimol
Auteur : Un bimol
Date : le 01 septembre 2013 à 19h31
à Monsieur cro-magnon

Quand vous dites "Les tensions qui gagne petit à petit le monde arabe dont le Maghreb fait inéluctablement parti " pourquoi vous insistez toujours pour que le Maroc ou en général le Maghreb soit une partie intégrante et inéluctablement (comme vous le précisiez) du soit disant "monde arabe". Nous sommes des peuples méditerranéens et partageons des siècles de civilisation (chaud et froid) avec les peuples nous entourant, dont certains sont à quelques dizaines de kms de chez nous et continuons toujours à partager cet air et aire commun. Quand nous autres, actuellement sévissons les caprices et douleurs de la crise, les peuples arabes vivent dans paradis, la joie et aussi l’embarras de choix quant aux genres de dépenses et investissements lourds. Donc comme vous le voyez et vous êtes diplomate et "preneur", on ne partage pas cet air ou aire avec eux.

Je partage la plus part de tes idées concernant le changement des habitudes de nos compatriotes à l'étranger en regard de l'investissement en immobilier au Maroc et j'ajoute que les résidents comme leurs frères MRE et face à la crise dont ils ne connaissent pas toujours le bout du tunnel, pensent plutôt et par le présent à épargner qu' acheter les biens.

Amicalement compatriote
du bla bla à l'action , un grand gouffre existe ..
Auteur : allaoui38
Date : le 01 septembre 2013 à 17h34
certains viennent de découvrir que le Maroc est un pays de corruption généralisée, les arnaques sont partout et les promoteurs sont sans scrupules .... dans l’état actuel des choses , l'environnement marocain est ainsi fait ... devant ces évidences et les résistances fortes qui veuillent garder ce statuquo rien ne va changer , ces responsables savent très bien tout cela , ils lisent carrément nos commentaires comme nous tous , sans jamais réagir , ils savent tout simplement que la majorité des MRE ne font que parler , rare sont ceux qui passent à l'action , la menace n'est donc pas réelle , ils peuvent donc se permettre de sévir comme bon leurs semblent encore et encore ...! ! !
arnaques
Auteur : bentlhaj
Date : le 01 septembre 2013 à 16h54
c'est aussi que beaucoup de personnes se sont fait arnaquées, et/ou ont eue de mauvaises expériences donc plus de personnes sont réticentes par peur de voir leurs économies partir en fumée.
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