Après une semaine passée au Maroc, les premières observations du rapporteur spécial de l’ONU sur la torture ne sont guère en faveur du Maroc. Les chances du Maroc de remplir le siège vacant de la Libye au Conseil des droits de l’Homme sont-elles pour autant compromises ?
Le séjour de Juan Mendez au Maroc est sur le point d’être terminé. Hier, le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture l’a réservé à écouter la version du gouvernement sur les accusations de torture.
Au Maroc, certaines propositions mettent du temps avant qu’elles voient le jour. C’est le cas des recommandations de l’IER. Après six ans d’attente, Benkirane vient d’autoriser des Sahraouis victimes de violations des droits de l’Homme à intégrer la fonction publique.
Le séjour du rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, qui se poursuivra jusqu’au 22 septembre, est l’occasion idoine pour toutes les associations et les victimes de tortures de présenter directement leurs doléances à l’Argentin, Juan Mendez. Une petite revanche pour elles sur un Etat dont les représentants ne cesse de clamer que le recours à la torture est bien révolu.
Le 12 septembre dernier, six militants du Mouvement du 20 février ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 10 mois de prison ferme pour participation à un rassemblement non-autorisé et coups et blessures sur des agents de police. Aujourd’hui, Human Rights Watch déplore un procès «qui pourrait se révéler inéquitable».
Le respect des engagements du Maroc en matière des droits de l’Homme sera examiné à la loupe par Juan Mendez, le rapporteur des Nations-Unies sur la torture. Le gouvernement Benkirane a adopté un projet de loi contre la torture et les disparitions forcées.
L’OMDH et des militants du Mouvement du 20 février sont encore sous le choc. Après avoir été arrêtés le 22 juillet dernier à Sidi Bernoussi pour avoir manifesté dans les rues dénonçant la cherté de la vie, 2 jeunes arrêtés accusent des agents de police de les avoir violés au commissariat.
Inculpé pour trafic de drogue, le franco-marocain Adil Lamtalsi purge sa quatrième année de peine de prison au Maroc. Depuis son incarcération en 2008, il n’a de cesse de clamer son innocence. Selon lui, ses aveux auraient été obtenus sous l’effet de la torture.
L’approche sécuritaire du gouvernement Benkirane a été dénoncée, hier, à la Chambre des conseillers. Mustapha Ramid , présent à l’hémicycle, a essayé de défendre son équipe.