Le 13 mai, un rapport d’Amnesty a épinglé le gouvernement sur la poursuite du recours à la torture. Le 18 juin, un document de l’AMDH sur la situation des droits de l’Homme accuse l’exécutif de maquiller les arrestations politiques en infractions de droit commun. L’ONG marocaine a enregistré, durant l’année dernière et les premiers mois de 2014, 317 cas de détentions politiques.
Un mois après la publication d’un sombre rapport sur la torture au Maroc, deux représentants d’Amnesty sont au Sahara. Le sujet était évidemment au cœur des discussions avec des associations proches du Polisario. Ce qui n’augure rien de bon pour les autorités marocaines.
Le 25 mars dernier, le ministère de l’Intérieur annonçait le dépôt d’une plainte en France contre les parties qui accusaient Abdellatif Hammouchi de «torture». Le lundi 9 juin, c’est finalement une juridiction marocaine qui examine le dossier. Les deux avocats français, Ralph Boussier et Yves Repiquet, recrutés à cette occasion étaient absents de la première audience du procès.
Le décès de Karim Lachkar dans un commissariat de police d’Al Hoceima embarrasse le gouvernement. Un ministre issu des rangs du PJD est convaincu que le citoyen n’est pas mort sous la torture alors que l’enquête, selon ses propres dires, est toujours en cours.
Après Amnesty International et le rapporteur de l’ONU, le Comité contre la torture épingle le Maroc dans l’affaire Ali Aarrass. Il vient de rendre sa décision, après examen de la requête du Belgo-marocain sur les allégations de torture. Ayant constaté plusieurs irrégularités donnant raison au détenu, l’instance a donné 90 jours au Maroc pour diligenter une enquête approfondie et
Visiblement, les explications avancées par les responsables marocains pour justifier la pratique de la torture au Maroc n’ont pas convaincu Mme Navi Pillay. La Sud-africaine a reconnu que beaucoup de travail reste à accomplir au royaume pour un réel ancrage de la culture des droits de l’Homme. Le séjour de la fonctionnaire onusienne a été marqué par deux événements : le décès de Karim Lachkar
Du nouveau dans le décès de Karim Lachkar. Des éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire sont, depuis hier, à Al Hoceima pour y mener une enquête, des médecins légistes d’un hôpital de Casablanca effectuent une autopsie sur le corps du défunt et la famille de Lachkar a mandaté un avocat pour suivre l’affaire.
Le gouvernement Benkirane est dans une situation très délicate. Deux semaines après la publication d’un rapport d’Amnesty sur la pratique de la torture au Maroc, il devra faire face aux conséquences du décès d’un membre de l'USFP dans un commissariat de police à Al Hoceima. La société civile est montée au créneau et demande une enquête. La police de son côté rejette