Un tribunal espagnol de Huelva, en Espagne, a acquitté un homme d'affaires espagnol, propriétaire d’une ferme de fraises que des saisonnières marocaines accusaient d’avoir arbitrairement mis fin à leur contrat, après avoir dénoncé des affaires d’agression sexuelle par leur supérieur.
S’il est considéré comme coupable d'agression et de harcèlement sexuels sur quatre saisonnières par le procureur de Huelva, la cour n'a pas encore rendu son verdict. Sa condamnation redonnera espoir, notamment aux saisonnières marocaines qui militent depuis 2018 pour dénoncer leurs agresseurs présumés.
Menée l’année dernière à la lumière du Huelva Gate et des mesures promises, une enquête réalisée pour le compte de Women's Link Worldwide que les violations des droits des saisonnières marocaines à Huelva ont persisté. Elle recommande d’assumer «l'intersectionnalité des différentes situations de vulnérabilité» que ces femmes endurent.
Malgré le statu quo sur le volet agression sexuelle, les saisonnières marocaines continuent leur combat judiciaire sur le volet droit du travail. Elles ont en effet été entendues par un juge du tribunal des affaires sociales à Huelva en charge des conflits liés au travail.
Ce mercredi, le mouvement Al Adl Wal Ihsane a dressé un tableau noir de la situation au Maroc, que ce soit au niveau des droits de l’Homme ou de la situation économique. Couvrant la période allant de novembre 2018 à octobre 2019, un rapport passe en revue plusieurs affaires, dont le Hirak, le Huelva Gate et l’affaire Hajar Raissouni.
Cette semaine, l’avocate des saisonnières a déposé une requête complémentaire suite au classement provisoire de la plainte relative aux agressions sexuelles présumées. De son côté, la psychologue ayant évalué la situation des saisonnières a affirmé qu’elles «sont toutes diagnostiqués d’un trouble de stress post-traumatique» alors que certaines «présentent