Les communications et les discours sur un bilan positif concernant le modèle de migration circulaire mené par l’Espagne et le Maroc se multiplient. Mais pendant que les entretiens de délégations ministérielles s’enchaînent, la situation des saisonnières marocaines, toujours en Espagne après avoir dénoncé leurs conditions de travail dans les champs de fraises de Huelva, ne s’améliore pas.
Dix saisonnières marocaines mènent un combat en Espagne pour dénoncer les agressions sexuelles présumées dont elles disent avoir été victimes. S’estimant trahies par le syndicat espagnol qui les a longtemps épaulées, elles dénoncent également le manque d’implication des autorités marocaines depuis le début de l’affaire.
Après le satisfecit du ministre du travil, Mohamed Yatim, les problèmes et dysfonctionnements entourant l’affaire du Huelva Gate sont pointés du doigt par les associations. Ces dernières mettent en lumière notamment les critères de sélection de l’ANAPEC, qui seraient au cœur même de la problématique.