Déboutées il y a quelques semaines par une cour d’instruction à Huelva sur la plainte pour atteinte aux droits des travailleurs, les saisonnières marocaines essuient un autre échec après que leur plainte pour agression sexuelle présumé a été elle aussi classée sans suite.
Le réexamen de l'affaire des saisonnières marocaine par la cour d’instruction à Huelva sur le volet relatif aux violations des droits des travailleurs, n'a pas rempli ses promesses. Les saisonnières ont été déçues par le rejet de leur recours par le tribunal.
Après avoir réussi à lever le «classement sans suite» sur le volet relatif aux crimes d’agression sexuelles présumées, les avocats des saisonnières s’attaquent à l’autre composante de l’affaire, en rapport avec les violations présumées des droits des travailleurs.
Des tracts distribués par un syndicat en Espagne au profit des saisonnières depuis le mois de janvier, censés être en arabe pour les informer sur leurs droits en tant que travailleuses en Espagne, étaient rédigés avec une langue incompréhensible, sans qu’aucune personne ne s’en rende compte.
Quatre nouvelles saisonnières marocaines, partie cette année pour la récolte de fraise dans les champs de Huelva ont dénoncé à leur tour les conditions de travail et les abus dont elles auraient été victimes de la part de leur employeur. Ces nouvelles plaintes rappellent le cas des dix saisonnières marocaines qui ont dénoncé les même abus en 2018, en plus d’agressions sexuelles présumées.
La justice espagnole est revenue sur le classement provisoire des plaintes pour agressions sexuelles dont auraient été victimes des saisonnières marocaines. Une première victoire dont se réjouit leur avocate, qui dénonçait le fait que ses clientes n’aient à aucun moment été entendues par les juges.
Il y a plus d'un an, des saisonnières marocaines ont osé dénoncer les agressions sexuelles dont elles auraient été victimes. Toujours en Espagne, pour suivre le déroulement du procès, elles reviennent pour Yabiladi sur un point du dossier concernant des entremetteuses parmi elles.
La justice espagnole a de nouveau donné raison aux employeurs des saisonnières marocaines, victimes présumées d’agressions sexuelles et qui dénonçaient les conditions de travail dans les champs de fraises de Huelva. L’avocate des saisonnières voit de nombreux dysfonctionnements et fustige les irrégularités des procès.
Victimes présumées d’agressions sexuelles, les dix saisonnières marocaines sont confrontées à un nouveau problème : leurs familles.