Entre le rejet de la Cour suprême de statuer sur l’affaire et les nouvelles révélations des saisonnières marocaines, victimes présumées d’agressions sexuelles, l’affaire du Huelva Gate semble avoir pris un tournant pour le moins inattendu.
Les avocats des saisonnières marocaines, victimes présumées d’agressions sexuelles dans la province de Huelva, dénoncent une affaire de traite d’êtres humains et de crime contre l’humanité, qui aurait été opérée sous le nez des autorités espagnoles.
Les producteurs espagnols à Huelva, ayant rencontré la semaine dernière le secrétaire d’Etat aux migrations, ont appelé à ce que l’Espagne fasse appel à d’autres nationalités pour la prochaine saison agricole, attribuant l’échec et les problèmes de l’actuelle saison agricole à l’ANAPEC et au gouvernement marocain.
La proposition d’envoyer une mission d’enquête à Huelva aurait été rejetée par l’hémicycle. La cheffe de la Commission des secteurs sociaux précise de son côté que la demande est toujours en attente.
Cela fait un mois que ces Marocaines ont osé dénoncer ce qui se passe dans les champs du Sud de l’Espagne. Yabiladi a pu contacter des femmes parmi celles qui ont pu fuir en dehors de Huelva. Elles nous livrent leur version des faits et par la même occasion, s’adressent directement au gouvernement marocain.
Le ministre du Travail et de l’insertion professionnelle était, ce mardi, l’invité de la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentations pour évoquer le Huelva Gate. Mohamed Yatim affirme qu’il ne s’agit que de «cas très isolés» qui concernent aussi des saisonnières étrangères.