Le chef du Polisario a qualifié les Emirats arabes unis de «petit Etat, éloigné géographiquement de la région, mais qui s’oppose» à son évolution. Brahim Ghali a estimé, hier dans les camps de Tindouf en réponse à une question posée par un média algérien, qu’Abou Dhabi «ne devrait pas agir de la sorte contre notre petit Etat à nous, car il risque de subir un jour le même sort, ou pire, à cause de ses douteuses alliances avec l’entité sioniste». Il a également dénoncé le soutien des Emirats aux Forces armées royales (FAR) «depuis les années 70 et qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui», a-t-il souligné.
Pour rappel, le président algérien a critiqué les Emirats arabes unis, mais sans les citer nommément dans une interview accordée le 30 mars à des médias locaux. «Partout où il y a des conflits, l’argent de cet État est présent, au Mali, en Libye, au Soudan (…) Leurs agissements ne sont pas logiques. L’Algérie ne plie jamais. Elle souhaite la cohabitation pacifique avec toutes les nations mais pour ceux qui la provoquent la patience a des limites», avait menacé Abdelmadjid Tebboune.
Le 10 janvier, lors d'une réunion du Haut conseil de sécurité de l’Algérie, ce dernier a exprimé «ses regrets concernant les agissements hostiles à l'Algérie, émanant d'un pays arabe frère» dans la région, sans toutefois le nommer.