Lundi 10 octobre, le roi Mohammed VI désignait Abdelilah Benkirane pour former un gouvernement. Trois semaines après, le secrétaire général du PJD peine à constituer sa majorité. Le RNI, qui parle au nom de ses deux «alliés stratégiques», le MP et l'UC, exige de lui la mise à l’écart de l’Istiqlal. Un diktat auquel le patron de la Lampe refuse pour le moment de se soumettre.
Le scénario qui a suivi les élections communales et régionales du 4 septembre 2015 pourrait se répéter lors de la formation de Benkirane III. Les conséquences de l’élection d’Aziz Akhannouch à la tête du RNI ont chamboulé les calculs de Benkirane, désormais appelé à prendre des décisions délicates.
Abdelilah Benkirane est contraint d’attendre le congrès extraordinaire du RNI pour entamer la seconde phase de ses consultations. Les nouvelles en provenance du Mouvement populaire ne sont guère rassurantes. Beaucoup de voix appelle le parti à basculer dans les rangs de l’opposition.
Il y a cinq ans, l’USFP rejetait l’offre de Benkirane d’entrer dans son gouvernement. Désormais, la Rose se rapproche davantage d'une participation au gouvernement Benkirane III. Le parti ne peut qu’être du côté «des partis nationaux démocratiques en vue de servir les masses populaires», a affirmé son bureau politique.