La relation entre le PJD et une partie de l’entourage royale traverse-t-elle une mauvaise passe ? Si Benkirane a opté pour le silence, ses proches fidèles se chargent de dire tout haut ce que le Chef du gouvernement pense tout bas. En l’espace de cinq jours, ils ont multiplié les sorties médiatiques, laissant entendre que tout n’est pas rose.
Le chef de gouvernement ordonne à la direction d’Al Oula de suspendre la diffusion des «Droits d’informer» des conseillers. C’est la réaction de Benkirane à l’intervention, le 31 décembre dernier, du groupe fédéral condamnant la blague raciste d’Abou Zaid.
Après plus de quatre mois d’attente, le Maroc porte plainte contre El Pais. Pour plaider sa cause, Rabat a choisi, Me. José Luis Sanz Arribas, considéré comme le «Jacques Vergès» espagnol. Un avocat aux clients très controversés qui risque de coûter cher à l’Etat marocain. Mais le choix pourrait s’avérer judicieux car il a le mérite de garantir à la partie marocaine une
Le Chef du gouvernement serait-t-il poursuivi par la justice pour avoir accusé des cadres de l’Istiqlal de détourner des milliards dans des banques à l’étranger ? La direction de ce parti se dit convaincue que Mustapha Ramid devrait ordonner au ministère public de convoquer Benkirane pour dissimulation d’informations.
Les passages mensuels de Benkirane au parlement ne laissent personne indifférent. Celui d’aujourd’hui consacré à la paralysie du dialogue social avec les syndicats a viré en un affrontement verbal entre le Chef du gouvernement et le parti de l’Istiqlal sur l’amnistie fiscale accordée aux Marocains ayant illégalement acquis des biens et des comptes bancaires à l’étranger.
Devant les membres du conseil national du PJD, Benkirane a précisé qu’il «règle de vieux problèmes». Un discours qui revient de plus en plus dans les interventions du Chef du gouvernement. Pourtant, il y a quelques mois, le roi, dans ce qui s’apparentait à un rappel à l’ordre à l'adresse du PJD, louait les actions entreprises par les précédents gouvernements.
Hier, le Parlement a donné son aval pour l’amnistie des contribuables marocains ayant fait fuir leurs capitaux à l’étranger. Parallèlement, le gouvernement lance une opération d'abandon des pénalités sur les retards d'impôts, à condition de les régler avant le 31 décembre prochain. Ces mesures, généralement prises à des occasions précises, semblent être motivées par
Le PJD apprend à son corps défendant la différence entre l’opposition et le gouvernement. Sa base, de plus en plus mécontente de la gestion des affaires publiques, commence à briser le silence et crie son opposition. A Al Hoceima, dix PJDistes ont décidé de quitter le parti. Dans la même région, il y a quelques mois, c’était le sniper de Targuist qui ouvrait la voie de la fronde.
En dépit d’un agenda trop chargé, le chef de gouvernement tient à ne rater aucune réunion des organisations parallèles de son parti. Celle des ingénieurs qui s’est tenue ce samedi était pleine d’annonces, de promesses, de confession et surtout un fort indicateur du changement du style communicationnel de Benkirane. Détails.