Cela fait trois mois que Abdelilah Benkirane est privé de prendre la parole publiquement. Une situation appelée, sans doute, à durer dans le temps. Ses déclarations du 27 avril sur la campagne de boycott de trois produits de consommation n’ont pas arrangé les choses.
Mardi, à la Chambre des conseillers, le ministre des Finances a traité les promoteurs de la campagne de boycott de trois sociétés ayant pignon sur rue de "M'Daouikh". Un terme puisé dans le champ lexical de Benkirane. Un emprunt linguistique plein de sous-entendus.
Presque six mois après son élection à la tête du PJD, lors congrès de décembre 2017, Saâdeddine El Othmani entend redonner à son parti son «unité» d’antan. Sa recette se résume en un mot : la «discipline».
De la participation d'Al Adl Wal Ihsane aux Hirak du Rif et de Jerada, à l'évaluation de l'action du gouvernement du PJD, Mohamed Abbadi a fait le point à l'occasion d'une interview accordée au site qatari Aljazeera.net.
Quelques heures après le début la session du printemps à la Chambre des représentants, El Othmani s’est réuni avec le groupe des députés du PJD. Sur un ton ferme, il a mis en garde ses «frères» contre la «diffusion d’informations erronées» sur le parti.
Saâdeddine El Othmani semble avoir tiré les leçons de la victoire des partisans de Benkirane aux congrès régionaux de Rabat-Salé-Kenitra et Fès-Meknès. Désormais, il accorde des places à ses opposants au sein de la commission de dialogue interne.