Hier soir à Missour Saâd-Eddine El Othmani a pu prononcer un discours devant des chaises entièrement occupés par des membres du PJD. Un succès en trompe-l’œil, le chef du gouvernement a animé un meeting dans une petite salle couverte.
Saâdeddine El Othmani est un homme seul. Ses «frères» et «sœurs» ont boycotté son meeting politique à Dcheira. Il y a trois ans, sur cette même place, Abdelilah Benkirane prononçait un discours devant plus de 20 000 personnes.
Saâdeddine El Othmani veut se débarrasser des fidèles d’Abdelilah Benkirane. Les congrès régionaux, provinciaux et locaux lui offrent des occasions idoines pour réaliser son objectif.
Le style c’est l’homme. Saâdeddine El Othmani veut faire sienne cette citation de Buffon en marquant son parcours à la tête du gouvernement de son empreinte. Sur le dialogue social et la langue amazighe, il se différencie nettement de son prédecesseur Abdelilah Benkirane.
Abdelilah Benkirane continue d’occuper l’espace médiatique. Alors qu’il observe une période de silence, l’actuel président du Mouvement unicité et réforme, Abderrahim Chikhi, avance de son côté l’hypothèse d’un retour aux sources pour l’ancien chef du gouvernement.
Le PPS, le petit poucet de la majorité, donne des leçons au RNI et à l’USFP sur le respect des engagements gouvernementaux. Les «camarades» réagissent ainsi aux absences de la majorité des ministres de la Colombe et la Rose à la réunion du conseil du gouvernement du 8 février.