Faisant suite aux menaces de saisir à nouveau la Cour de justice de l’Union européenne pour annuler l’accord agricole entre le Maroc et l’UE approuvé cette semaine par le Parlement européen, le Front Polisario vient d’adresser une lettre à la présidence dominicaine du Conseil de sécurité.
La lecture du vote du 16 janvier montre que le Maroc a eu l’adhésion des eurodéputés du PPE et de l’ERC. En revanche, le Polisario a réussi à diviser les sociaux-démocrates. Quant aux membres de l’extrême droite, force montante en Europe, ils ont décidé de ne pas jeter leurs œufs dans le même panier.
«Recours excessif à la force», restrictions des activités d’ONG ou encore absence d’enquête sur les allégations de violations des droits de l’homme… Human Rights Watch a rendu public jeudi son rapport sur la situation des droits de l’homme au Maroc et au Sahara durant l’année dernière.
Quelques heures après le vote par le Parlement européen de modifications apportées à l’accord d’association entre le Maroc et l’UE, le Front Polisario a multiplié ses sorties médiatiques pour menacer d’ester en justice. Le mouvement de Brahim Ghali hausse également le ton contre les institutions européennes.
Après s’être fait l’écho d’une lettre adressée par des Sahraouis dans laquelle ces derniers expriment leurs refus du nouvel accord d’association Maroc-UE, le Front Polisario persiste et signe. Son secrétaire général a lui aussi dénoncé mardi une «violation flagrante du droit international, du droit international humanitaire et du droit européen».
Au Parlement européen, le Maroc a remporté ce mercredi 16 janvier la bataille d’intégrer le Sahara dans ces accords commerciaux avec l’UE. Néanmoins la perspective d’un retour à la case départ demeure possible, notamment si le Polisario met sa menace à exécution et frappe à nouveau à la porte de la CJUE.
En Espagne, Podemos fait tout pour organiser une réunion sur le Sahara occidental au Parlement espagnol. Même après l’interdiction de la rencontre par le bureau de la chambre basse, le parti politique résolument anti-marocain vient de saisir la Cour constitutionnelle.