L’Espagne a extradé la semaine dernière vers le Maroc un étudiant sahraoui, soupçonné pour son implication dans le meurtre, le 23 janvier 2016, de l’étudiant amzigh Izem. Une extradition qui mobilise le Front Polisario et ses relais.
Faisant suite aux menaces de saisir à nouveau la Cour de justice de l’Union européenne pour annuler l’accord agricole entre le Maroc et l’UE approuvé cette semaine par le Parlement européen, le Front Polisario vient d’adresser une lettre à la présidence dominicaine du Conseil de sécurité.
La lecture du vote du 16 janvier montre que le Maroc a eu l’adhésion des eurodéputés du PPE et de l’ERC. En revanche, le Polisario a réussi à diviser les sociaux-démocrates. Quant aux membres de l’extrême droite, force montante en Europe, ils ont décidé de ne pas jeter leurs œufs dans le même panier.
«Recours excessif à la force», restrictions des activités d’ONG ou encore absence d’enquête sur les allégations de violations des droits de l’homme… Human Rights Watch a rendu public jeudi son rapport sur la situation des droits de l’homme au Maroc et au Sahara durant l’année dernière.
Quelques heures après le vote par le Parlement européen de modifications apportées à l’accord d’association entre le Maroc et l’UE, le Front Polisario a multiplié ses sorties médiatiques pour menacer d’ester en justice. Le mouvement de Brahim Ghali hausse également le ton contre les institutions européennes.