Deux ans après son adoption, la loi 19.12 relative aux conditions d’emploi des travailleurs domestiques n’est pas près d’entrer en vigueur. A rebours du tissu associatif qui a appelé à l’éradication du travail des mineurs, ce texte fixe une période transitoire et avant cela, il reste inapplicable pour plusieurs raisons.
Le gouvernement a annoncé hier l’inscription de plus de 23 000 personnes sur les registres de l’Etat civil. Une mesure vivement saluée par Aicha Chenna, qui souligne toutefois qu’un changement de mentalité doit accompagner l'évolution des lois.
L’adoption hier du projet de loi relatif au travail des mineurs par la majorité gouvernementale à la commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants a suscité de nombreuses réactions. L’association INSAF qui mène un collectif de 50 ONG depuis l’année dernière autour de cette question énumère cinq motifs de déception au sujet de cette loi.
Après amendement et adoption par la Chambre des conseillers, les parlementaires de la Chambre des représentants vont déposer - dans deux jours- leurs amendements au projet de loi relatif aux conditions d’emploi et de travail des employés domestiques. Jugeant cette étape «cruciale», un collectif de 50 associations en appelle à «l’audace politique» des autorités pour en finir avec les petites bonnes.
"Cette année, la Journée mondiale [aujourd'hui, mercredi 12 juin] contre le travail des enfants attire l'attention sur le rôle de la protection sociale pour tenir les enfants à l'écart du travail et pour les en retirer", indique le communiqué de l'OIT. L'association marocaine INSAF, membre principal du collectif d'association de lutte «Pour l’éradication du travail des petites bonnes», par la voix de sa directrice