Le verdict rendu mardi à la septième chambre de la cour d’appel de Casablanca ne passe pas auprès des familles des condamnés. Des associations de défense des droits humains pointent du doigt «un procès politique», avec ses lourdes peines allant jusqu’à 20 ans de prison ferme.
Au cœur du scandale sur les abus dont sont victimes des saisonnières marocaines travaillant à Huelva (sud de l’Espagne), quatre associations marocaines ont enfin réagi quant aux droits des cueilleuses de fraises, exhortant les autorités à faire un geste.
Depuis mars dernier, le Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix (CMCDP) a lancé une pétition relative à l’utilisation d’armes chimiques pendant la Guerre du Rif, menée contre les hommes d’Abdelkrim El Khattabi.
C’est un petit pas, car le calvaire que subissent les femmes porteuses de marchandises dans les enclaves espagnoles reste sans fin. Une nouvelle loi relative à leur activité sera appliquée début avril. Elle suscite déjà des avis mitigés.
Quatre associations de défense des droits des femmes et l'OMDH apportent leurs appuis aux victimes présumées de Taoufik Bouachrine. En revanche l'AMDH observe jusqu'à présent le silence.
Des déclarations attribuées au ministre d’Etat chargé des droits de l’homme irritent les associations de défense des droits humains et des libertés individuelles. Mercredi, une lettre a été adressée par 15 ONG pour dénoncer les propos de Mustapha Ramid, qui aurait qualifié les personnes homosexuelles d’«ordures».
Le coordinateur adjoint de la Coalition marocaine contre la peine de mort et secrétaire général de l’Organisation marocaine des droits de l’homme plaide pour des peines «synonymes de réhabilitation, de réinsertion et d’éducation», non pas de «de vengeance ou de revanche».