Le ton est monté, hier, lors de présentation de l’avis du Conseil économique et social sur la loi sur les banques islamiques, entre Mustapha Benhamza, membre du Conseil des Oulémas, et Hakima Naji, militante féministe, tous deux membres du CESE. La militante a contesté le rôle donné par ce projet de loi au Conseil supérieur des Oulémas.
Au cours de ces six dernières années, l’encours des crédits alternatifs a atteint à peine 1,2 milliard de dirhams, selon La Vie éco. Alors que ces produits étaient lancés en grande pompe en 2008, plusieurs facteurs expliquent cette contre-performance, laissant le Maroc encore loin du potentiel que lui attribue plusieurs études sur la finance islamique.
Un nouveau pas vient d’être franchi dans le processus d’adoption de la loi sur l’exercice de la finance islamique au Maroc. Le projet de loi a été voté à l’unanimité par la première chambre du Parlement. Détails.
Le potentiel de la finance islamique au Maroc ne fait que se confirmer. Un nouveau rapport émanant de Thomson Reuters révèle que les actifs de ce marché pourraient atteindre les 70 milliards de dirhams en 2018 après l’entrée en vigueur de la loi prévue cette année. Détails.
Dans son prochain code des assurances, le Maroc veut innover en introduisant l’assurance halal. Le projet de loi y afférant est actuellement en examen au Secrétariat général du gouvernement. L’entrée en vigueur pourrait avoir lieu d'ici la fin de l'année.
Le Maroc avait fait un premier essai de la finance islamique en autorisant, en 2007, la commercialisation par les banques classiques de certains produits financiers soumis à la charia. Mais l’expérience n’a pas été une réussite, en raison de la non-adhésion des Marocains. Du coup, le gouvernement espère ne pas revivre ce scénario une fois la nouvelle réglementation entrée en vigueur.
Alors qu’Attijariwafa Bank présentait début mars ses ambitions concernant la finance islamique, deux autres grandes banques marocaines lui emboîtent le pas : BCP et BMCE. Ces groupes préparent déjà le lancement de leur filiale. Décidément, les banques classiques semblent vouloir contrecarrer la concurrence à venir des établissements du Golfe qui lorgnent depuis longtemps sur le marché marocain.