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Finance islamique : BCP et BMCE emboîtent le pas à Attijariwafa Bank

Alors qu’Attijariwafa Bank présentait début mars ses ambitions concernant la finance islamique, deux autres grandes banques marocaines lui emboîtent le pas : BCP et BMCE. Ces groupes préparent déjà le lancement de leur filiale. Décidément, les banques classiques semblent vouloir contrecarrer la concurrence à venir des établissements du Golfe qui lorgnent depuis longtemps sur le marché marocain.

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La Banque centrale populaire (BCP) et la Banque marocaine de commerce extérieur (BMCE) se préparent déjà à lancer des filiales dédiées à la finance islamique, ont indiqué à l’agence Reuters des sources au sein de ces établissements. Ceux-ci, d’après la même source, officialiseront la création de leurs filiales dès l’approbation par le Parlement du projet de loi sur la finance islamique. C’est en effet la dernière étape pour son entrée en vigueur, après son adoption par le gouvernement le 16 janvier dernier.

BCP et BMCE emboîtent ainsi le pas à Attijariwafa Bank qui était jusqu’ici la seule banque classique à avoir communiqué sur ses ambitions dans le domaine de la banque participative. Début mars en effet, la multinationale bancaire présidée par Mohamed El Kettani – qui dispose déjà d’une filiale islamique - a annoncé son intention de renforcer son offre dès l'entrée en vigueur de la loi, attendue avant fin 2014. 

Les banques classiques mettent un point d’honneur à la prudence

Malgré l’étude du cabinet IFAAS réalisée en 2012 qui révèle que 94% des Marocains sont favorables à épargner leur argent dans un établissement fondé sur les principes de la charia, les banques classiques marocaines se veulent prudentes. Elles entendent toutes minimiser leurs investissements initiaux pour éviter de grosses pertes en cas de non adhésion massive des Marocains. Attijariwafa Bank l’avait signifié lors de sa sortie médiatique. Et selon les sources de Reuters, BCP et BMCE s’inscrivent dans la même logique. Elles augmenteront leurs investissements en fonction de la réaction du marché.

Faire face à la concurrence des investisseurs du Golfe

Actuellement les avis des analystes divergent sur l’essor de la finance islamique en Afrique du Nord en général et au Maroc en particulier. Depuis longtemps, certains soutiennent que ce type d’établissement ne connaîtra pas un brillant succès. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles la banque centrale marocaine s’est longtemps opposée à l’autorisation des banques islamiques dans le royaume. De plus, depuis 2010 où la loi a autorisé les banques classiques à commercialiser certains produits islamiques, les tentatives de ces dernières n’ont pas connu un grand succès.

Mais le fait est que la donne a relativement changé ces dernières années, avec l’essor qu’a connu la finance islamique dans le monde. Le marché marocain intéresse fortement les investisseurs du Golfe qui n’attendent, eux aussi, que le cadre réglementaire pour s’y attaquer. D’autant plus que jumelant expérience et gros moyens financiers, ils sont des concurrents de poids pour les banques nationales. Une concurrence face à laquelle ces dernières espèrent bien tenir.

«Même si les analystes ne s'attendent pas à un énorme rush sur les produits islamiques après l'approbation du projet de loi, nous devons prendre part à la bataille. On ne sait jamais. […] Nous devons nous préparer», a précisé l’une des sources de Reuters au sein de BCP et BMCE. Surtout qu'une dernière étude publiée en février 2014 par Standard and Poor’s (S&P) met en évidence le fort potentiel de la finance islamique dans la région nord-africaine, au Maroc notamment. L'étude révélait que les populations sont de plus en plus conscientes des apports de la finance islamique.

Attijari...
Auteur : Bodler
Date : le 24 mars 2014 à 16h06
... Wafa Bank, qui n'est dirigée ni par des naïfs ni, encore moins, par des enfants de cœur mais bien par des professionnels de grande qualité, a raison de se préparer à toutes éventualités tout en restant (si je puis dire) dans l'expectative...
Mon opinion personnelle (d'homme averti) est celle-ci : beaucoup de bruit qui ne rapportera absolument rien de décisif à notre marché financier... moins poli et ne pensant pas à préserver l'avenir, je dirais, plus carrément : du pipeau !
Cet argent oriental est moins islamique que retors - ou plus retors qu'islamique (que chacun choisisse selon sa propre optique) - alors, gare !
Le CNDH se plaignant (à forte raison) du parlement qui tarde (trop) à traiter certains dossiers (plus importants à mes yeux : droits humains = paix sociale...) je demanderais aux parlementaires de traiter ce dossier-là sans chambouler leurs (mauvaises, assurément) habitudes !
Ceci, pour clore : tous ceux qui "lorgnent" ne le font pas dans la perspective de créer un foyer... pour la majorité écrasante, deux ou trois soirées à Aïn-Diab et chacun reprend ses billes... enfin, ce qu'il en reste pour celui à qui il restera quelque chose à... reprendre !
Dernière modification le 24/03/2014 16:15
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