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Finance islamique au Maroc : Les actifs pourraient atteindre 70 milliards de dirhams en 2018 selon Thomson Reuters

Le potentiel de la finance islamique au Maroc ne fait que se confirmer. Un nouveau rapport émanant de Thomson Reuters révèle que les actifs de ce marché pourraient atteindre les 70 milliards de dirhams en 2018 après l’entrée en vigueur de la loi prévue cette année. Détails.

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Les actifs de la finance islamique pourraient représenter 3 à 5% du total des actifs bancaires au Maroc en 2018, révèle The Islamic Finance country reports dont l’édition 2014 est consacrée au royaume chérifien et récemment publié par Thomsom Reuters en collaboration avec l’Institut islamique de recherche et de formation (IIRF) relevant du Groupe de la Banque islamique de développement et le Conseil général des banques et institutions financières islamiques (CGBIFI).

Jusqu’à 915 millions de dirhams de bénéfice

En chiffres, ces actifs pourraient peser entre 5,2 et 8,6 milliards de dollars, soit jusqu'à environ 70 milliards de dirhams, d’après la même source qui – pour tirer ces conclusions- s’est basée sur l’étude du cabinet IFAAS réalisé en 2012 sur l’ouverture des Marocains à la finance islamique. Pour rappel, cette étude montrait que 94% de la population marocaine est favorable à l’épargne dans un établissement soumis à la charia.

Si cela se vérifie après l’entrée en vigueur de la loi sur la finance islamique prévue cette année, selon Thomson Reuters, les profits générés par les actifs de la finance participative pourraient s’établir entre 67 millions de dollars et 112 millions de dollars, soit 548 millions de dirhams à 915,8 millions de dirhams.

Des faiblesses à surmonter

Le rapport estime cependant qu’un certain nombre de faiblesses doivent être surmontées pour prétendre à de tels résultats. Le document pointe ainsi du doigt la méconnaissance des produits et services de la finance islamique par la population, le manque de compétences spécialisées dans le domaine, ainsi que la non-attractivité des produits islamiques lors de la première expérience au Maroc. Ce dernier facteur est d’ailleurs source d’inquiétude pour les autorités marocaines qui craignent la non-adhésion des Marocains à la finance participative, une fois la loi entrée en vigueur.

Par ailleurs, les formations diplômantes en finance islamique ne sont pas encore très rependues au Maroc. Pour l’instant, seules l’Université internationale de Rabat et l’Université Mundiapolis proposent des masters dans le domaine. Or, sans ressources humaines qualifiées, il serait difficile de développer l’activité de ce secteur à la hauteur des ambitions nourries par le gouvernement.

Visiblement, l’essor de la finance islamique fait l’unanimité à l’international, d’autant plus que l’étude de Thomson Reuters vient s’ajouter à plusieurs autres dont celle de Standard and Poor’s publiée en février dernier. Rappelons que celui-ci mettait un accent sur le facteur prix qui serait, selon lui, décisif. Car, les Marocains bancarisés devraient trouver un véritable intérêt financier à basculer de la banque classique à la participative. «Nous sommes convaincus que ce rapport apportera des informations utiles aux parties prenantes intéressées par ce marché prometteur, à l'intérieur comme à l'extérieur du royaume», a déclaré Abdelilah Belatik, secrétaire général de CGBIFI. «C'est une contribution opportune qui met en évidence les opportunités ainsi que les défis potentiels auxquels elles peuvent être confrontées», a-t-il ajouté.

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