Face au silence intrigant du Maroc au sujet du dossier de Ceuta et Melilla pour le porter devant l'ONU, une eurodéputée britannique vient de réagir aux demandes de souveraineté espagnoles en demandant à Madrid de quitter les deux villes occupées.
En marge de l’Assemblée générale de l’ONU qui se tient à New York, le Maroc a organisé un débat sur «l’Afrique au-delà de 2015». Si l’on pourrait simplement voir en cet évènement une volonté du Maroc d’asseoir sa politique africaine, le politologue Mohamed Darif va plus loin, estimant que «Rabat cherche à recomposer l’axe fort de l’Afrique».
Sans aucun mandat du Conseil de sécurité élargissant les prérogatives de la Minurso, les casques bleus au Sahara tentent de grignoter chaque jour un peu plus de terrain au Maroc. Après leur incursion dans le port de Daklha, les voilà qu'ils récidivent à Laâyoune en assistant à une réunion du Conseil économique et social et environnemental.
Le Maroc est rattrapé par son passé au Sahara. Le dossier des disparitions forcées n’est pas encore clos. La découverte de la fosse commune datant de 1976 est du pain bénit pour le Polisario. Hier, au Conseil des droits de l’Homme à Genève, la délégation du Front en a fait la promotion. Rabat paie, ainsi, ses tergiversations à opérationnaliser les recommandations du rapport final de l’IER.
Le deuxième rapport sur le bonheur dans le monde a été publié par l’ONU. Le classement indique que ce sont les pays nordiques et scandinaves qui sont les plus heureux au monde. Ainsi, le Danemark, la Norvège, la Suisse, les Pays-Bas et la Suède trustent les premières places alors que le Maroc se situe au 99ème rang et est 3ème au Maghreb.
Depuis 2004, en plein lune de miel avec l’Espagne de Zapatero, le Maroc s’est engagé, parfois même trop, dans la lutte contre l’immigration illégale à destination de l’Europe. Presque dix ans plus tard, le pays subi les revers de cette politique. Les ONG et l’ONU critiquent la multiplication des rafles et des déportations des Subsahariens.
Le respect des droits des travailleurs migrants au Maroc fait l’objet de discussions, cette semaine, au bureau du Haut commissaire aux droits de l’homme pour les Nations unies. Face à face, l’optimiste rapport officiel du Maroc et les alarmant rapports alternatifs des associations de défense des droits des migrants.
Certains groupes islamistes sunnites bénissent, même en catimini, une campagne militaire des grandes puissances contre le régime du président syrien Bachar. Une option à laquelle s’opposent les chiites marocains.
Le Maroc n’a pas pris part à la réunion, la semaine dernière en Jordanie, des chefs des armées de dix pays arabes. Mais, cela ne l’a pas empêché de se joindre aux partisans de la solution militaire contre Bachar el-Assad. Un régime avec lequel, les relations n’ont jamais été vraiment bonnes. Et pour cause, Damas abrite, depuis des années, une représentation du Polisario. Pire encore, le tapis rouge
En 2006, le Polisario annonçait la signature de neuf accords de recherche de pétrole au Sahara sous contrôle marocain. Août 2013, il récidive mais cette fois en lorgnant les richesses naturelles des territoires «libérés» que le Maroc considère comme zone tampon. Une société australienne serait intéressée par l’offre du Front.