Il faut de l’amour pour faire de la médecine, soulager les maux, absorber le stress des patients et enfin les guérir. Comme il faut de la compétence et des encouragements salariaux, comme la rémunération des gardes d’une part et des sanctions pour fautes ou non-assistance à personne en danger d’autre part, afin de créer un climat de justice aussi bien pour les soignants que pour les soignés.
Ce qui m’inquiète et me met en colère, c’est le devenir des femmes pauvres qui doivent être soignées et qui sont traînées de rendez-vous en rendez-vous, laissant ainsi des fibromes grandir et détruire leur utérus, ou des cancers se propager pour détruire leur vie et leur famille.
Les intentions et plans d’actions se fracassent sur l’autel de la réalité cruelle de la mortalité des nouveau-nés ou ceux des conditions de vie des handicapés à vie à cause d’un accouchement malheureux.
Il y a quelques mois, j’ai eu une conversation avec Fatima Barkaoui, sage-femme responsable de la formation à l’hôpital mère enfant à Meknès et dans toute la province. En plus de gérer un nombre considérable de patientes, elle doit les accompagner lorsqu’un report leur est annoncé.
En 2012, Khadija a décidé de créer une association pour venir en aide aux handicapés dans sa région. C’est là qu’elle a rencontré des mamans analphabètes et perdues, des familles déchirées et des souffrances sans fin. Toutes ces femmes ont accouché dans des structures de santé publique avec des récits différents mais qui se recoupent bien.
«Soigner la santé reproductive, c’est s’occuper de la société toute entière et participer grandement à la construction de la paix sociale, si nécessaire à notre pays.»
La césarienne consiste en la réalisation d’un accouchement par la voie abdominale au lieu des voies naturelles. Cette opération présente, comme toute intervention chirurgicale, des indications, des complications, des avantages et des inconvénients
C’est une politique de santé maternelle boiteuse qu’il faudrait revoir afin de sauver les femmes enceintes et leurs nouveau-nés.