Il y a des hôpitaux où les blocs opératoires sont peuplés de fantômes, et ce n’est pas demain qu’ils seront dérangés. Un habitat aux frais des contribuables ou parfois à coûts de prêts. Mais on a l’impression que ça ne dérange personne.
Le déclassement social relègue des citoyens au second plan, lorsqu’ils perdent leurs droits élémentaires uniquement par le fait de se retrouver au chômage. Une situation qui rend comlpliquée les opérations les plus faciles.
En médecine, et qui plus est en obstétrique, on ne doit nullement octroyer des soins selon le porte-monnaie des gens.
Le jeune médecin honnête premier de la classe qui a fait ce métier par amour et envie d’aider et de sauver des vies, se retrouve sans y être préparé dans une atmosphère gluante et irrespirable, une fois avoir franchi le seuil de la vie active.
Ce système décousu qui incite le jeune spécialiste à travailler le moins contribue, qu’il le sache ou pas, à la dégradation de ses compétences acquises avec parcimonie et difficultés durant sa formation.
Les sages-femmes ne peuvent pas prendre en charge correctement les dames qui accouchent, encore moins sur le plan psychologique. Les accouchements se font parfois à l’aide de la femme de ménage parce qu’il n’y a pas d’aides-soignantes ni d’auxiliaires de puériculture dans les maternités publiques.
Cette sensation de culpabilité après l’avortement est universelle, même chez les non croyants dont je me suis occupé en France. Le geste laisse des traces dans le corps et surtout l’esprit. Le minimiser ou le légaliser ne retire en aucun cas son impact sur la femme qui le subit.
Mes pensées vont désormais à ceux qui vivent dans l’enclavement réel, loin des routes, des passeurs et qui ne trouvent pas d’associations qui se battent pour eux.
Les structures hospitalières et les agents de santé qui y travaillent sont rémunérés par l’argent de l’état et du contribuable. Or, j’ai l’impression que la plupart de ce beau monde a tendance à l’oublier. Pour optimiser leurs services, il est nécessaire de mettre des gardes fous dans les structures et surveiller leur travail afin de l’optimiser.
Mes amis, le problème est-il de laisser la pourriture sévir au prix de la dignité et la sécurité des patients, ou d’essayer de lutter contre elle en la nettoyant ? Ou bien est-ce que le mal est tellement profond qu’il fait partie de notre quotidien et s’est inscrit dans nos gènes, nous retirant ainsi toute option de résistance ?