Selon l’étude réalisée par le ministère de la Famille et de la Femme pour les 10 ans d’application de la Moudawana, les mentalités ont beaucoup évolué et l’idée de l’égalité des droits des époux au sein de la famille est très largement partagée. L’évolution réelle de ces droits est pourtant beaucoup moins nette : les mariages de mineurs progressent, le
Le très conservateur Abouzaid El Mokrie El Idrissi appelle à mettre en application le principe de l’«Ijtihad» pour une révision des règles de l’héritage. Sa position modérée a de quoi surprendre alors que son parti, le PJD, rejette toute modification des principes religieux régissant cette question.
Au grand dam de certains partis de l’opposition et des associations féministes, les représentants de la majorité gouvernementale ont approuvé une modification de l’article 16 du Code de la famille accordant un délai de cinq ans pour faire reconnaître les mariages conclus par la Fatiha.
Onze ans après l’entrée en vigueur du nouveau Code de la famille, le «mariage par la Fatiha» fait encore débat. Les représentants de la majorité gouvernementale, à l’exception de deux frondeuses, veulent prolonger la période transitoire pour la reconnaissance de ces unions de 5 à 15 ans. Ce que l’opposition et des associations féministes dénoncent.
ONU Femmes vient de livrer son nouveau rapport sur l’état des droits des femmes dans le monde, en particulier sur les plans économique et social. L’agence onusienne cite le Maroc en exemple, louant les progrès du royaume dans la budgétisation sensible au genre, tout en l’appelant à poursuivre les efforts.
Pour l'année 2013, le ministère de la Santé a enregistré plus de 35 000 cas de mariages de mineurs au Maroc. Un chiffre en augmentation par rapport à 2004, date à laquelle la Moudawana est entrée en vigueur.