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Finances publiques : De la Grèce à Warren Buffet, des leçons à tirer pour le Maroc [Billet d‘humeur]

La finance mondiale traverse une phase de turbulence extrêmement dangereuse. De la Grèce aux Etats-Unis, la dette publique est en train de mettre à genoux l’économie de nombreux pays. La mal gouvernance, la corruption, les réductions fiscales pour les plus riches sont des facteurs de l’aggravation de la dette. Qu'en est-il pour le Maroc ?

Publié
Warren Buffet : profession, milliardaire philantrope (DR)
Temps de lecture: 4'

Si les défauts de la Grèce qui sont régulièrement pointés du doigt dans les médias étonnent les Allemands ou les Suédois, voire les Français, au Maroc, ils nous sont un peu familiers. Fraude fiscale endémique, corruption, mauvaise gouvernance, passe-droit pour les plus riches sont des problèmes connus par nos concitoyens. La crise de la dette publique qui frappe la Grèce, sans la bouée européenne, devrait être qualifiée de banqueroute.

Normalement, dans ces moments dangereux pour l’avenir du pays, on attend des hommes politiques un grand esprit d’engagement pour l’Etat, voire des sacrifices. On attend également de l’élite économique et financière une solidarité exemplaire pour remettre la nation sur les bons rails. Malheureusement pour le peuple grec, la situation ne se redresse pas et les élites du pays n’ont pas vraiment fait preuve d’abnégation pour l’Etat. Les maux d’avant la crise continuent de ronger les finances grecques. Résultat : les classes moyennes et les populations paient les pots cassés avec le chômage, la précarité voire un basculement dans la pauvreté.

Warren Buffet invente le zèle fiscal

Aux Etats-Unis, la situation est également problématique. La récente polémique entre Démocrates et Républicains sur le relèvement du plafond de la dette américaine a plongé le pays dans la même spirale que l’Europe. L’agence de notation Standard & Poor’s a porté le coup de grâce avec la dégradation de la note de la dette publique de la première économie au monde passant de l’enviable AAA à celle, moins positive malgré le + : AA+.

La situation aurait pu être tout autre si le président Barack Obama avait réussi à faire voter une augmentation du niveau d'imposition des plus riches qui a considérablement fondu sous l'administration Bush. Les riches Républicains, et notamment les plus radicaux (Tea party), ne veulent pas entendre parler d’effort fiscal pour les plus nantis.

Pourtant certains milliardaires comme Warren Buffet font entendre une voix qui pourrait surprendre. Warren Buffet demande tout simplement au gouvernement d’augmenter l’imposition des plus riches qui ont été un peu trop «dorlotés par le Congrès» ces dernières années. Il donne pour preuve son taux d’imposition (17,4%) beaucoup plus faible grâce aux niches fiscales dont il bénéficie que celui de la majorité de ses collaborateurs chez Berkshire Hathaway imposés entre 33 et 41% de leurs revenus.

En France, pays où la philanthropie des milliardaires n’est pas très courante, des appels sont timidement émis pour une fiscalité plus juste ou, au moins, une solidarité fiscale plus marquée en période de crise. Ainsi, Pierre Bergé s’est déclaré favorable à la proposition de Warren Buffet pour un niveau d'imposition plus fort pour les personnes touchant plus de 1 million de dollars (7,9 millions de DH) et encore plus élevé pour ceux touchant plus de 10 millions de dollars annuels. Maurice Levy, président du directoire de Publicis Groupe, abonde dans ce sens et plaide pour «une contribution exceptionnelle des plus riches, des plus favorisés, des nantis» en période de crise.

Où est notre Warren Buffet marocain ?

Qu'en est-il du Maroc ? Même si la situation n’est pas la même, le royaume souffre des mêmes péchés originels que la Grèce. Une grande partie de notre économie se complaît dans l’informel; des richesses se réunissent en très peu de temps et s’affichent avec ostentation sans que cela fasse l’objet d’un contrôle systématique du fisc; la corruption alimente la mal gouvernance…

Les comptes publics ne sont pas dans une situation confortable. Comme nous l’avons annoncé la semaine dernière, le déficit du pays, en 2011, devrait atteindre 5,7% selon le FMI, au lieu de 4,5% prévu par le gouvernement. Ni nos millionnaires, ni nos milliardaires n’auraient l’idée de lancer un appel comme celui de Warren Buffet. Les mauvaises langues diront : «qu’ils s’acquittent déjà de ce qu’ils doivent au fisc, qu’ils déclarent tous leurs salariés, qu’ils déclarent l’intégralité de leur patrimoine au Maroc et à l’étranger» avant de faire du zèle fiscal.

Cher TGV, es-tu ma priorité ?

Mais les riches ne doivent pas être les seuls à être pointés du doigt. La réforme fiscale et le recouvrement des impôts est d’abord la responsabilité de l’Etat et donc des hommes politiques en charge de gérer les affaires du pays. A la veille des élections législatives, fixées au 25 novembre, le peuple marocain attend d’eux des décisions courageuses, de la dignité, de la bonne gestion et de la clairvoyance dans la définition des priorités.

A l’heure de tensions importantes au niveau socio-économique et de périls pour les finances publics, il serait opportun, par exemple, de lancer un large débat national sur la pertinence du projet de TGV pour le royaume. Parce que faire le choix du TGV alors qu’on a un déficit qui se creuse dangereusement, ça rappelle la Grèce qui confirmait vouloir honorer ses contrats d’armement avec l’Allemagne et la France tout en leur demandant de l’aide pour respecter ses échéances auprès de ses créanciers. Vous vous imaginez aller voir votre banquier pour vous autoriser un découvert parce que vous n’arrivez plus à payer le loyer et, en même temps, accepter d’acheter des SICAV et des actions en bourse ?

Comme la Grèce ou les Etats-Unis, le Maroc a besoin d’un sursaut citoyen, d’une mobilisation de nos dirigeants mais aussi de civisme fiscal de la part des plus riches. Il ne faut pas penser que la crise ça n'arrive qu'aux autres et remettre à plus tard les réformes nécessaires pour ne pas voir notre économie stagner, nos comptes publics sombrer et les tensions sociales éclater.

J’affirmais que le Maroc, malgré de nombreux points communs, n’est pas dans la même situation que la Grèce. En effet, cependant, si dans quelques années, par malheur, le royaume ne peut plus faire face à ses engagements, il n’y aura pas d’Union Européenne pour prendre le relais. La conséquence, nous la connaissons : plan d’ajustement structurel imposé par le FMI. Une situation que nous avions connue en 1982 et qui avait laissé des cicatrices profondes au sein du tissu social marocain.

n'oublions pas ...
Auteur : abdo447
Date : le 22 août 2011 à 16h10
Il ne faut pas Oublier une chose très importante, la FRANCE Forme la quasi-totalité des cadres & Ingénieurs Marocains , donc c'est normal qu'on opte pour une technologie qu'on pourra exploiter et maintenir dans notre pays.
en reponse à abddo447
Auteur : fousilla
Date : le 22 août 2011 à 13h57
Mais dans cette affaire qui a été corrompu ???? c'est nous les Français qui nous qui sommes les corrompus !!! et non le roi !!! le roi à juste cause a accepté ce marché car il nous avantageait !!! vous croyez que c'est avec les 2 % que l'on prend sur vos salaires qui ont permis d'acheter ces TGV ???!!!!! mais non bande de nase c'est avec sa fortune personnelle héritée de ses ancêtre que notre ROI à payé !! à chaque fois on pioche dans son porte monnaie et non pas la caisse de l'état qui est totalement vide puisque personne de veux cotiser à tel ou tel taxe !!! non d'une pipe commencez par le début !!!!!!!!!!!
A TOUS
Auteur : fousilla
Date : le 22 août 2011 à 13h47
BON JE VOUS LAISSE CAR VOUS ETES ARRIVES A DECLENCHER MON SYSTEME NERVEUX AVEC VOS PROPOS STERILES ET SURFAITS !!! à bon entendeur salut ! et je ne me lasserais pas de reppéter ALLAH EL OUATAN EL MALIK !!!!
ali82
Auteur : fousilla
Date : le 22 août 2011 à 13h45
moi de par mon métier et de part ma position sociale (je vous rappelle que je suis Française d'origine Marocaine avec un très bon niveau social, culturel, et religieux), et croyez moi des appels d'offres en France sont tout autant corrompus, je suis architecte et j'arrive à obtenir de très gros marché de construction publique en corrompant des hauts dirigeants Français et ce malgré qu'il y ait un appel d'offre et bonne et du forme ! mais dans l'intérêt de mon entreprise j'ai mis de côté mes principes moraux !!!! et oui même dans un pays républicain doublé d'une laïcité on arrive encore à la loi du plus fort !!! ET LE ROIS MOHAMED IV EST LE PLUS FORT POUR DIRIGER NOTRE PAYS ET DECIDER DE CE QU'iL DOIT ETRE BIEN OU PAS POUR NOTRE ECONOMIE !!!! ALORS QUE DIEU LE BENISSE !!! ET MERCI MON DIEU DE NOUS L'AVOIR ENVOYER SUR TERRE.
EN REPONSE A ELCHAMALI
Auteur : fousilla
Date : le 22 août 2011 à 13h32
C'est bien ce que je disais : on commence une discussion sur le pourquoi et le comment la "constitution" au Maroc à lieu d'être et on fini par débattre de tout et de n'importe quoi !!! Sérieux, vous vous entendez parler ! ce n'est pas d'un problème qui a fait la une de tous les journaux dont il faut parler, mais des faits et des résultats escomptés depuis le début du règne au MAROC !!!! relisez vos livres d'histoire et rappelez vous de l'exil de notre feu ROI MOHAMED V !!! vous l'avez mis à la porte comme un malpropre et vous l'avez supplié de revenir sur le trône parce que tous les pays voulaient vous convoiter et vous vous marchiez les yeux fermer en pensant trouver la gloire, la fortune et la reconnaissance !!! mais des clopinettes !!!! vous vous êtes battu entre vous car vous êtes non pas des illettrés ou des personnes incultes mais simplement pas maître de vos pensées, de vos idées, de vos actes : en 3 mots PAS ASSEZ INTELLIGENTS !!!! la culture s'acquière tout au long d'une vie que tu es fait de hautes études ou non, quant à l'intelligence tu nais AVEC ou pas !!!! tu sais c'est une cellule que nous avons dans notre cerveau qui nous permet de réfléchir et de faire des déductions personnelles sans pour autant faire systématiquement du "MOI JE"................
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