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Polisario et Hezbollah : Après le démenti de l’Algérie, l’Iran prend le relais

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L'ancien attaché culturel à l'ambassade iranienne à Alger, Amir Moussaoui. / DR
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Après le démenti de l’Algérie sur la présence d’encadrants du Hezbollah dans les camps de Tindouf, l’Iran se devait, à son tour, de réagir aux accusations marocaines. Téhéran a choisi l’ancien attaché culturel de son ambassade à Alger, Amir Moussaoui, pour donner sa version.

Le diplomate a avancé, dans des déclarations à la chaîne TV Al Mayadeen, financée par l’Iran et le Hezbollah, que le royaume a rompu les relations avec son pays, actée le 1er mai 2018, «sur ordre du prince héritier de l’Arabie saoudite Mohamed Ben Salman en échange d’une assistance financière de 600 millions d'euros». Moussaoui a assuré que durant l’exercice de ses fonctions en Algérie, «aucun membre du Hezbollah n’est entré au pays».

La décision de rompre avec l’Iran, au motif du soutien militaire apporté par le Hezbollah libanais au Polisario, répondait en effet à d'autres impératifs. Aux moments des faits, le royaume était entré dans des discussions directes avec les Etats-Unis en vue d’une reconnaissance par l’administration Trump de la marocanité du Sahara en échange de la normalisation des relations avec Israël.

Et même John Bolton, alors conseiller à la sécurité des Etats-Unis avant son limogeage en septembre 2019, très connu pour ses sorties anti-marocaines, notamment sur la question du Sahara occidental, a été réduit au silence juste après sa visite, de décembre 2017, en Israël. Dépité, il avait confié avec amertume, au magazine The New Yorker, qu’il n’y a que deux Américains qui se préoccupent réellement du conflit du Sahara, citant le nom de James Baker, l’ancien envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU dans la région (1997-2004) et lui-même.

Pour rappel, l’Iran a apporté son soutien à la décision de l’Algérie de rompre ses relations avec le Maroc. «Les questions soulevées par Ramtane Lamamra, lors de son point de presse du 24 août, méritent de recevoir une réponse appropriée aux préoccupations de l'Algérie, concernant les menaces sécuritaires et les atteintes à son unité et à sa souveraineté», a indiqué l’ambassadeur de Téhéran à Alger, Hussein Machaalji, dans une interview accordée à un média local.

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