Espagne : Sous pression de l'opposition, l’exécutif Sanchez tente de noyer le poisson

Le gouvernement espagnol continue d'éluder  les questions écrites des députés de l’opposition, au sujet des détails de l’opération du transfert du chef du Polisario depuis l’Algérie vers l’hôpital San Pedro à Logroño, rapporte l’agence Europa Press. Le cabinet Pedro Sanchez s'est contenté de répéter la réponse classique au député du Parti populaire Eloy Lamata : «L'entrée de M. Ghali en Espagne est le résultat d'une décision prise en raison de son état de santé grave et dépourvue de toute connotation politique. L'entrée a eu lieu avec des documents en son nom.»

Même réponse lapidaire face aux députés de la droite qui voulaient savoir si Madrid avait, au préalable, avisé Rabat de l’arrivée du chef du Polisario : «Après l'entrée de M. Ghali en Espagne, les services diplomatiques de l'Espagne et du Maroc ont abordé cette affaire à de nombreuses reprises.» Pour rappel, le 24 avril, le ministère marocain des Affaires étrangères avait convoqué l’ambassadeur espagnol au Maroc, Ricardo Díez-Hochleitner, pour exiger de présenter des «éclaircissements» sur l’hospitalisation de Brahim Ghali.

Le cabinet de Pedro Sanchez a, par ailleurs, botté en touche une question de la formation catalane Junts (Ensemble pour la Catalogne) dont le leader est Carles Puigdemont, exilé en Belgique. Elle portait sur les «mesures que compte entreprendre l’Espagne pour rétablir la confiance avec le Maroc». La réponse du gouvernement s’est limitée à renvoyer le député aux interventions de la ministre des Affaires étrangères des 26 mai et 9 juin à la Chambre des représentants.

Dimanche, le département d’Arancha Gonzalez Laya a indiqué à OK Diario, qu’il n’a pas de dossier sur la présence de Brahim Ghali en Espagne. Dans les prochains jours, le ministère de Défense devrait apporter des réponses aux questions d'un juge d'instruction au tribunal n°7 à Saragosse sur la partie qui a autorisé l'avion du chef du Polisario à atterrir à la base aérienne de Saragosse.