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Grand Angle

L’Algérie active ses ambassadeurs en Amérique latine pour défendre le Polisario

Après l'Europe, c'est au tour des ambassadeurs des pays d'Amérique latine de monter au créneau pour défendre le Polisario, malmené par des ONG.

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En Amérique latine, la diplomatie algérienne a décidé de reprendre en main la défense des positions du Polisario, longtemps laissée à des représentants du mouvement séparatiste. Hier, l’APS annonçait que l’ambassadeur algérien à Bogota, en Colombie, a défendu le «droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental», dans une allocution prononcée à l’occasion de la fête du 1er novembre 1954, marquant le déclenchement de la guerre contre la France.

Aujourd’hui, c’est son compatriote accrédité au Chili qui a repris le flambeau. Dans une interview accordée au journal chilien Diario Uchile, il a affirmé que «le processus de décolonisation du Sahara occidental ne connaît pas de progrès au niveau de l'ONU en raison des entraves dressées par le Maroc et soutenu par ses alliés au Conseil de sécurité. Ce qui n’a pas permis au peuple sahraoui d’exercer son droit légitime et imprescriptible à l’autodétermination», rapporte l’agence APS.

En Colombie et au Chili ainsi que dans d’autres pays d'Amérique latine, les thèses du Polisario sont de plus en plus contestées par des organisations locales, notamment sur le volet des droits de l’Homme.

Fin août, le collectif «Droits de l’Homme sans frontières», qui réunit des associations présentes dans quinze pays d'Amérique latine, a pointé du doigt la responsabilité de l’Algérie dans les actions du Polisario sur son territoire. Dans un rapport, DHSF a condamné les «violations des droits de l’Homme commises dans les camps de Tindouf».

La diplomatie algérienne à la rescousse du Poliario

Loin d'être un excès de zèle, les sorties des deux diplomates algériens à Bogota et Santiago répondent à des orientations bien établies de la part du ministère des Affaires étrangères. On se souvient, à cet égard, de la teneur de l’interview donnée début août par l’ambassadeur algérien en Serbie à un média à Belgrade ou encore de la mise au point de l’ancien ambassadeur algérien en Belgique, Amar Belani, publiée le 23 juillet dans un média belge. Ce dernier a rejeté en bloc toutes les déclarations des eurodéputés accusant le Front et l’Algérie de détourner des aides de l’Union européenne destinées à la population des camps de Tindouf.

Officiellement, les responsables au voisin de l’Est répètent depuis plus de quatre décennies que leur pays n’est pas une partie prenante dans le conflit au Sahara occidental.

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