La réserve du Maroc vis-à-vis du Hirak en Algérie semble avoir été appréciée à Alger, si l’on en croit le discours du général Gaïd Salah du jeudi 18 avril.
Au lendemain du départ d’Abdelaziz Bouteflika, après en avoir notifié le Conseil constitutionnel, les Algériens ont les yeux rivés sur celui qui lui succédera par intérim. Et contrairement aux rumeurs persistantes sur ses origines, Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation et prochain président algérien par intérim, n’est pas Marocain.
Cinq jours après la publication d’une déclaration du ministère des Affaires étrangères rejetant toute «coordination entre la France et le Maroc sur l’Algérie», la chaîne 2M annule sans prévenir une émission consacrée à la situation politique et sociale chez le voisin de l’Est.
Le royaume a une tradition d’accueil des dignitaires algériens tombés en disgrâce, ou des intellectuels et opposants politiques ayant été contraints de fuir leur pays.
Alors que le Hirak en Algérie est entré dans sa cinquième semaine, le président et le chef des armées, d’une seule voie, ont mis en garde le peuple algérien contre «les dangers extérieurs» et «les parties étrangères hostiles.» Une allusion au Maroc ?