Comme chaque année, le 18 décembre est la Journée internationale des migrants. Le Maroc, depuis l’instauration de la Stratégie nationale d’immigration et d’asile (SNIA), en septembre 2013 par le roi Mohammed VI, est devenu un pays d’accueil, en plus d’être un pays de transit pour les migrants qui rêvent d’Europe. Yabiladi a interviewé Anna Fonseca, chef de mission au Maroc de l’Organisation internationale
Le 5e sommet Union africaine-Union européenne (UA-UE), les 29 et 30 novembre à Abidjan, a été l’occasion pour plusieurs chefs d’Etat occidentaux de rendre hommage au rôle du Maroc en tant que partenaire dans la lutte contre l’immigration clandestine et le terrorisme.
Au sommet UA-UE, le discours de Mohammed VI était consacré à la thématique de la migration. Le roi a tordu le cou à certaines idées largement répandues en Europe sur les migrants et qui font d’ailleurs le lit des marchands de la peur et de la haine. A Abidjan, le souverain a saisi l’occasion pour appeler de ses vœux à un nouveau partenariat entre les deux continents.
Quelques heures seulement avant les échauffourées qui allaient éclater à la gare routière de Casablanca entre habitants du quartier et migrants, des chercheurs réfléchissaient à Rabat sur «la fabrique des politique migratoires». Perspective croisées.
«Les spécialistes savent bien que la question de la protection est un biais des politiques migratoires européennes car celle-ci se fait presque toujours dans l’intérêt des Etats membres et non des premiers concernés, les migrants, que l’on veut maintenir à l’écart du sol européen le temps de les trier et de sélectionner ceux qui intéressent.»
Invitée à s’exprimer dans le cadre du Pacte mondial sur les migrations, jeudi dernier, la CGEM s’est dit heureuse de l’ouverture du marché du travail aux immigrés subsahariens.