Le Maroc serait-il sur le point de remporter la bataille post-verdict de la Cour de justice de l’Union européenne du 21 décembre 2016 ? Les agitations des partisans du Polisario au Parlement européen laissent à penser que les négociations entre Rabat et Bruxelles en vue de dépasser cet obstacle seraient sur la bonne voie.
Début février, Aziz Akhannouch avait haussé le ton contre l’Union européenne, la sommant de clarifier sa position sur le verdict de la CJUE. Trois mois plus tard, Nasser Bourita adopte une ligne de conduite plus conciliante.
La Coordination des organisations des agriculteurs et des éleveurs en Espagne (CAOG) et le Polisario ont décidé d’unir leurs forces pour interdire l'accès aux marchés des Vingt-sept aux produits agricoles marocains originaires du Sahara.
Une application à la lettre du verdict de la CJUE du 21 décembre risque de «fragiliser l’ensemble de la relation» avec le Maroc, mettent en garde des eurodéputés français. Dans un document adressé aux autorités de leur pays, ils proposent de maintenir des préférences tarifaires des produits issus du Sahara occidental.
Le gouvernement espagnol opère une volte-face. Hier, l'exécutif Rajoy assurait à un député de Podemos sa disposition à se conformer au verdict de la CJUE sur l’accord agricole entre le Maroc et l'UE. Vingt-quatre heures plus tard, il nuance sa position.
La crise des relations Maroc-UE est appelée à durer. Rabat vient de perdre le soutien d’un de ses alliés traditionnels. En effet, Madrid déclare se conformer - actes à l'appui - au verdict de la CJUE du 21 décembre. Une position qui risque de faire tâche d’huile.
Des groupes au Parlement européen et à la Commission européenne souhaitent épargner l’accord de pêche des conséquences du verdit de la CJUE du 21 décembre.
La crise entre le Maroc et l’Union européenne est appelée à durer dans le temps. Et ce n’est pas avec la nouvelle proposition des services de Mogherini que la tension baissera d'un cran.
Même si les armateurs espagnols sont les principaux bénéficiaires de l’accord de pêche dans les eaux atlantiques marocaines, y compris au Sahara, Alfonso Dastis refuse d’admettre que les produits issus de la province sont marocains. Malaise.