La droite espagnole au pouvoir à Ceuta veut installer la statue du général José Millán-Astray, le premier chef de la Légion espagnole, déboulonnée en 2010 à la Corogne. Sous son commandement, ce corps d'armée est accusé d' «atrocités et de massacres dans le Rif».
Nasser Zefazfi appelle les rifains en tant que «nation» à réaliser des documentaires sur les symboles de leur région, citant notamment El-Khattabi. Le leader du Hirak du Rif souhaite également la création d’une chaîne rifaine qui soit, selon lui, «la voix» de leurs «causes et aspirations.»
En déplacement à Melilla, le chef du PP a rendu un «hommage» aux militaires espagnols, particulièrement les milliers de soldats morts lors de la bataille d’Anoual.
Un député du PJD, Abou Zaid El Idrissi, avait révélé à Nador que des oulémas musulmans, réunis au Caire en 1925, avaient adopté à la quasi unanimité une proposition palestinienne de désigner Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi calife des musulmans. L’intéressé avait ensuite décliné l’offre comme il avait refusé, deux décennies plus tard, la proposition
Le Hirak du Rif n’est pas sans rappeler le soulèvement de 1958. Les revendications portées par les manifestants au lendemain de l’indépendance sont toujours d’actualité.
En l’absence de Nasser Zefzafi et les siens, une délégation ministérielle s’est réunie à Al Hoceima avec les élus et des membres de la société civile. Zefzafi prépare une «marche ‘millionnienne’» pour le 20 juillet prochain. Ce qui laisse à l’Etat le temps de renverser la vapeur en sa faveur.
Dans le Rif, la contestation ne faiblit pas. Ses auteurs, en réclamant la «démilitarisation d’Al Hoceima» déclarée en 1958, reprennent à leur compte une vieille revendication de la société civile.
Al Hoceima a connu, hier soir, une nouvelle protestation. La participation était moins forte que celles enregistrées les précédentes fois. En cause, des divisions apparues entre les meneurs de la contestation. La semaine dernière, des personnes ont annoncé la création de leur propre enseigne, appelée «le Mouvement du 28 octobre».