Le PJD a finalement dû se résigner. Le flirt avec le Parti de l'Istiqlal ne se transformera pas en alliance gouvernementale. La séparation, à contrecoeur, s'est faite néanmoins par une déclaration d'amour.
L’actuel gouvernement d’expédition des affaires courantes entame cette semaine son 4ème mois d’existence. Faute d’un compromis entre ses principaux acteurs, à savoir le PJD, et le RNI, sur la présence ou non de l’Istiqlal au sein du prochain exécutif, ce cabinet a encore de beaux jours devant lui. Et pourtant, le 26 décembre, le roi Mohammed VI avait émis le vœu «de voir le nouveau gouvernement se former
La quatrième réunion tenue jeudi soir entre le chef du gouvernement désigné et Aziz Akhannouch n’a pas rapproché les positions des deux protagonistes. Le président du RNI a donné du «temps» à Abdelilah Benkirane pour réfléchir, à condition que ce dernier écarte l’Istiqlal de Hamid Chabat de la prochaine coalition gouvernementale.
Finalement Benkirane s’est entretenu lundi soir avec Akhannouch. La 3e réunion entre les deux hommes s’est conclue sur une note positive. «Nous sommes tombés d’accords sur de nombreux points», a révélé le président du RNI. La perspective de voir l’Istiqlal participer au prochain gouvernement semble ainsi s’éloigner.
Le Palais royal a fini par intervenir dans la formation de Benkirane III. Le roi a envoyé deux de ses conseillers rencontrer Benkirane. Après cette réunion deux solutions se profilent : dépasser le blocage ou le retour aux urnes.
Après plus de 70 jours, le Maroc est toujours sans gouvernement. A l’occasion d’une réunion interne de son parti, organisée dimanche, Abdelilah Benkirane a exprimé son refus de solliciter une intervention du roi pour dépasser le blocage.
Après la tribune de Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire au sujet de l’impasse que connaissent les négociations pour la formation d’un nouveau gouvernement, c’est le tour du Rassemblement national des indépendants (RNI) de prendre le relai. Par contre, Aziz Akhannouch a préféré rester en retrait, laissant l'initiative à la tête de liste des jeunes RNIstes : Mustapha Baytass.
Il y a trois semaines, le chef du gouvernement désigné louait les compétences des ministres du RNI. «Ils savent travailler avec aisance avec les institutions de l'Etat», disait-il. Dimanche 18 décembre, le PJDiste change d’avis et s’interroge pourquoi ils sont les seuls à signer des accords lors des déplacements du roi en Afrique. L’exécutif d’expédition des affaires courantes a perdu, en octobre, douze
Un duel est en perspective entre le PJD et le PAM autour de la présidence de l’Association marocaine des présidents des communes que dirige actuellement Fouad El Omari. Le PAM veut garder le «trophée». La politique étrangère du royaume en Afrique a également son mot à dire dans sa joute partisane.