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Grand Angle

Gouvernement : C’est par une déclaration d’amour que le PJD se sépare de l’Istiqlal

Le PJD a finalement dû se résigner. Le flirt avec le Parti de l'Istiqlal ne se transformera pas en alliance gouvernementale. La séparation, à contrecoeur, s'est faite néanmoins par une déclaration d'amour.

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Hamid Chabat et Abdelilah Benkirane. / Archive - DR
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La très attendue réunion, tenue mardi soir, du secrétariat général du PJD a accouché d’un communiqué savamment rédigé. Il s’apparente à une déclaration d’amour directe envers le Parti de l'Istiqlal (PI) de Hamid Chabat. C’est plutôt un au revoir qu’un adieu.

Les «frères» d'Abdelilah Benkirane n’ont pas tari d’éloges sur les positions de la Balance, saluant vivement «les messages» du communiqué ayant sanctionné la session extraordinaire du conseil national du PI, samedi 31 décembre. Les islamistes affirment avoir hautement apprécié l’engagement des Istiqlaliens à appuyer le prochain gouvernement, qu’ils soient membres de la future majorité ou non.

Benkirane se réunit ce mercredi avec Akhannouch

«C’est un positionnent historique émanant d’un parti historique envers le Parti de la justice et du développement fondé sur une étroite coopération entre les deux formations au service de l’intérêt suprême de la nation, la consolidation de la démocratie et un soutien à l’indépendance de la décision partisane, et ce, conformément à une conviction commune selon laquelle servir la nation nécessite de bien se positionner, non pas au sein du gouvernement mais par rapport à l’Histoire», lit-on dans le communiqué de la Lampe.

Force est de constater que le PJD se résigne à lâcher son «allié» conservateur. Sur ce point, Benkirane marque un point : il a réussi à convaincre son parti de faire preuve de pragmatisme. La levée du principal obstacle à la constitution d'une majorité gouvernementale annonce l’entrée dans la deuxième phase des consultations après trois mois de blocage. Une réunion entre le chef du gouvernement désigné et Aziz Akhannouch est d’ailleurs prévue ce mercredi, a indiqué le PJDiste dans une déclaration à la presse mardi soir.

Les discussions s’annoncent âpres. Le secrétaire général de la formation islamiste se pliera-t-il, une nouvelle fois, aux exigences du président du RNI visant à intégrer l’Union constitutionnelle, le Mouvement populaire et l’USFP dans la coalition ? Il faut reconnaître que la marge de manœuvre de Benkirane et de ses «frères» est très réduite. Ils ont grandement besoin du RNI et de ses «alliés» pour se maintenir à la présidence du gouvernement pendant les cinq années à venir, même si elle restera dépourvue de réelles prérogatives.

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