L’intervention des forces arabes au Yémen n’a pas encore suscité de réactions de toutes les composantes islamistes au Maroc. Si les salafistes saluent l’opération «Tempête de la fermeté», AWI et le MUR n'ont pas encore arrêté de positions officielles.
Mardi soir, la wilaya de Tanger a réagi à l’annonce de la création d’une fondation chiite dans la ville, démentant «formellement» toute «autorisation accordée à Khat Rissali». Mais selon l’un des membres de son conseil d’administration, il n’y a eu aucune demande d’autorisation à la base pour qu’elle soit accordée.
Ce samedi à Tanger, est prévue l’inauguration d’une nouvelle structure dédiée à la communauté chiite au Maroc. Il s’agit d’une fondation à but culturel appartenant aux partisans du «Khat Rissali», un courant modéré du chiisme, qui possède déjà un site d’actualité, autorisé par les autorités marocaines. Pour comprendre le rôle exact
Il y a trois mois, le Maroc autorisait pour la première fois la communauté chiite à célébrer, publiquement, la fête de Achoura à Tanger. Une ouverture qui devrait être consolidée par le feu vert octroyé à l’installation d’une fondation culturelle, toujours dans la capitale du Détroit.
Une première. Les autorités locales de Tanger autorisent les chiites à célébrer la Achoura. Une autorisation qui n’est que la conséquence de l’émergence d’un nouvel ordre mondial dans lequel le chiisme n’est plus l’ennemi à abattre mais plutôt les salafistes «takfiristes» de Daesh.
La condamnation, mardi par le tribunal de première instance de Taounate, d’un jeune pour avoir embrassé la foi chrétienne a remis en selle le débat sur la liberté de conscience, éclipsé de l’actualité voilà plus de deux ans. Si les laïcs nationaux ne se sont pas mobilisés pour défendre l’habitant de Aïn Aïcha, les chiites marocains ont saisi cette occasion pour plaider le respect
Certains groupes islamistes sunnites bénissent, même en catimini, une campagne militaire des grandes puissances contre le régime du président syrien Bachar. Une option à laquelle s’opposent les chiites marocains.
Contrairement à l’édition 2011, le rapport américain de cette année sur l’état des libertés religieuses dans le monde est clément avec le Maroc. Le royaume s’en sort bien à l’exception de quelques observations sur les minorités et les barrières dressées par le gouvernement devant les campagnes de prosélytisme des musulmans sunnites de rite malékite.