Fondation chiite Khat Rissali : « On n’a pas demandé d’autorisation à la wilaya de Tanger »

Issam Alhassani, membre du conseil d’administration de la fondation chiite «Khat Rissali» pour les études et publications, sise à Fès, vient de réagir au bref communiqué diffusé, mardi soir, par la wilaya de Tanger la concernant. Dans celui-ci, qui intervient deux semaines après l’annonce de la création d’une fondation dans la ville du Détroit, la wilaya «dément formellement» toute «autorisation accordée à Khat Rissali» pour exercer une activité sur place.

Pourtant, le 21 février dernier, Tanger avait bel et bien reçu la visite d'une dizaine de chiites du Maroc et en provenance d’Europe, venus assister à la cérémonie d'inauguration de ladite fondation. Les autorités locales n’étaient alors pas intervenues pour interdire le rassemblement.

Autorisée à Fès

Selon Issam Alhassani, les responsables de la fondation n’ont formulé aucune demande d’autorisation auprès de la wilaya, pour qu’elle soit refusée ou accordée. «La fondation est autorisée par le tribunal de commerce de Fès depuis 2014, et non pas par la wilaya de Tanger. Il y a une différence entre la légitimité de la fondation et celle d'un rassemblement public pour lequel on n’a demandé aucun permis à la base», a-t-il expliqué à Yabiladi.

«Si le message qu’a voulu faire passer la wilaya de Tanger (Ndlr : par le biais de son communiqué) était celui de dire qu’elle n’a autorisé aucun rassemblement public, nous, on dit qu’on n’a fait aucune demande dans ce sens et ceux qui prétendent le contraire doivent le prouver», a-t-il ajouté.

En plein déménagement

Celui qui est également rédacteur en chef du site Ressali.com a également rappelé qu’il s’agissait plus d’un déménagement de la fondation, de Fès vers Tanger. Celle-ci dispose d’ores et déjà d’un nouveau bureau sur place, «mais on n’a pas encore déménagé officiellement, on attend la fin de la procédure pour le changement du bureau social», a-t-il souligné.

La dite fondation du «Khat Rissali», un courant modéré du chiisme, propose deux sortes d’activités au public, et ce à travers «un département pour les études et la recherche, et un autre pour la publication et la distribution. Il y a aussi des activités secondaires prévues par la loi, comme la représentation des institutions nationales et internationales, l’organisation de fêtes et festivals, la production audiovisuelle et la publicité…etc».