475. Un nombre, une loi et à présent un hommage. Deux ans après la mort d’Amina Filali, le groupe tangérois Lazywall lui rend hommage et dénonce par la même occasion une réalité toujours actuelle, celle des mariages forcés.
Mariée de force à son violeur, la jeune fille voulait se séparer de lui. Et pour que plus personne ne veuille d’elle, il la roua de coups de rasoir.
Après 2 ans de bataille, le Parlement marocain vient de voter ce mercredi 22 janvier, l’abrogation de l’alinéa 2 de l‘article 475 du code pénal. L'ancien texte permettait d’accorder l’immunité à un violeur s’il se marie à sa victime mineure. Une première victoire pour la société civile qui a beaucoup milité en ce sens.
Le parlement a entériné, le vote de la commission de la justice, interdisant le mariage des violeurs avec leurs victimes mineures. Un second obstacle vient d’être franchi dans la guerre contre l’ «immunité» accordée à ces criminels. Il reste encore l’étape du Secrétariat général du gouvernement, une institution réputée pour sa lourdeur, avant sa publication dans le BO.
Les violeurs des filles auront à répondre de leurs forfaits devant la justice. L’«immunité» que leur accorde la loi marocaine en se mariant avec leur victime est sur le point d’être annulée. Une commission au parlement vient d’adopter une proposition de loi présentée par le PAM annulant cette protection. Une victoire mais la guerre n’est pas encore gagnée.
Au Maroc, les violeurs de filles mineures sont, et jusqu’à nouvel ordre, protégés par la loi à la condition qu’ils se marient avec leurs victimes. Une réalité que les députés du PAM tentent de changer. Leur proposition de loi modifiant l’article 475 du code pénal sera examinée, en commission, le mercredi 8 janvier. Détails.
Un premier pas en avant. La commission de la justice et de la législation de la chambre des Conseillers vient d'adopter à l'unanimité un amendement de l'article 475 du Code pénal. Elle a également alourdi les peines des coupables. Son objectif : donner plus de valeur à la femme marocaine.