Profitant d’un embargo imposé par les services du secrétaire général de l’ONU sur la copie avancée du rapport annuel d’Antonio Guterres sur le Sahara, le Maroc et le Polisario mène cette semaine une guerre croisées sur le terrain de la communication, ne divulguant que les parties du document qui épinglent l’autre.
Après le déplacement d'une délégation du Front Polisario en Irlande début mars, son secrétaire général met le cap sur l’Islande. Mercredi, il a été reçu à Reykjavik par la Première ministre islandaise, Katrín Jakobsdóttir, pour lui exposer les thèses du mouvement séparatiste et décrocher ainsi son soutien.
Mardi, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a annoncé sa démission, après plusieurs semaines de manifestations contre sa candidature à un cinquième mandat puis appelant à son départ. L’évolution de la situation va-t-elle affecter les relations avec le Maroc ? Quel impact auront ces changements sur l’Union du Maghreb arabe et le conflit du Sahara ? Les réponses du
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a appelé les parties du conflit du Sahara occidental à «des gestes» pour progresser vers une solution qui «est possible», dans un rapport transmis lundi au Conseil de sécurité. Ce dernier tiendra d’ailleurs une séance ce mardi pour la présentation du rapport.
Tout comme en 2010, la presse et des politiques nationaux affichent une satisfaction quant au «ralliement à la mère patrie», opéré par 12 membres du Front Polisario. Mais ces «défections» ne sont pas sans rappeler les tristes événements de Gdeim Izik.
Après que la question de l’unité de la SADC a été soulevée lundi lors de la conférence de Pretoria, les pays membres ayant préféré prendre part à la conférence de Marrakech se sont expliqués sur ce choix. Pour eux, la rencontre ministérielle africaine du Maroc est celle «qui aiderait l'ONU à régler le différend du Sahara occidental.
La réaction de l’Afrique du Sud quant à l’organisation par le Maroc d’une conférence ministérielle africaine sur le Sahara n’a pas tardé. Si Cyril Ramaphosa, président sud-africain a tenu un discours diplomatique, Gwede Mantashe, secrétaire général du Congrès national africain (ANC), a tenu un discours aggressif à l’encontre du royaume.