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Grand Angle

TICAD : Le Japon réitère sa position sur la «RASD» et rassure le Maroc

Alors que Yokohama accueille, du 28 au 30 août, le 7ème Sommet de la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), le Japon réitère à nouveau sa position quant à la présence de la «RASD». La rencontre va, en effet, connaître la présence des représentants du Front Polisario.

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Yokohama accueille cette semaine, du 28 au 30 août, le 7ème Sommet de la TICAD. / Ph. DR
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Pris entre le marteau et l’enclume, le Japon, qui doit accueillir cette semaine le 7ème Sommet de la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), a de nouveau rassuré le Maroc quant à sa position sur la «RASD».

Dans une interview accordée à l’agence MAP, le directeur général du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord au ministère japonais des Affaires étrangères, Katsuhiko Takahashi a réitéré, dimanche à Tokyo, la position de non reconnaissance de la pseudo «RASD» par le Japon.

L’ambassadeur Katsuhiko Takahashi a affirmé que «le Japon ne reconnaît pas le Sahara occidental comme Etat». «Ceci est une position constante et immuable. Le Japon n’a pas l’intention d’en changer», a affirmé le haut responsable japonais. Celui-ci a souligné que «le Japon estime que cette question [relative au Sahara] doit être résolue de manière pacifique à travers le dialogue entre les parties concernées».

Cette réaffirmation de la position du gouvernent japonais intervient à la veille du 7ème Sommet de la conférence internationale sur le développement de l’Afrique, organisée à Yokohama du 28 au 30 août, à l’initiative du gouvernement japonais, conjointement avec les Nations unies, le Programme des Nations unies pour le développement, la Commission de l’Union africaine et la Banque mondiale.

La position du Japon rappelée à trois reprises

Un rendez-vous auquel le Front Polisario compte prendre part. Le mouvement séparatiste a d’ailleurs participé, en juin dernier, à des réunions de préparation organisées par l’Union africaine (UA) et le gouvernement japonais à Addis-Abeba.  

C’est la troisième fois que le Japon rassure le Maroc quant à sa position concernant le dossier du Sahara occidental. Au lendemain de l’incident de la réunion de la TICAD, organisée en août 2017 à Maputo (Mozambique), durant laquelle des soutiens du Front Polisario avaient tenté d’empêcher le Maroc d’y participer, le chef de la diplomatie japonaise avait promis à son homologue marocain Nasser Bourita de rectifier le tir pour le sommet à Tokyo. Il avait alors affirmé que le Japon «ne reconnaît pas la RASD».

Mais sa promesse de «rectifier» une erreur organisationnelle n’avait finalement pas été tenue. C’est d’ailleurs à cause de cette présence que le Maroc avait claqué la porte de la réunion tenue en octobre 2018 à Tokyo. De quoi mobiliser le ministre japonais des Affaires étrangères, Taro Kono. En visite de travail au Maroc en décembre dernier, il a réitéré la position de son pays quant au différend territorial, assurant que la présence du Polisario «ne signifie en aucun cas que le Japon reconnaît, implicitement ou explicitement», ce groupe en tant qu’Etat.

Force est de constater que le Japon ne promet plus au Maroc de ne pas inviter les membres du Polisario. Le pays du Soleil levant, à la diplomatie limitée, courbe l’échine face à la persistance de certains pays africains soutenant le Polisario et leur détermination à inviter les partisans de Brahim Ghali au tour de table de chaque réunion impliquant l’Union africaine.

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