En 1981, le roi Hassan II se rend dans la capitale kényane, Nairobi, pour prendre part au sommet de l'OUA et déclarer que le Maroc accepte l’option d’un référendum d’autodétermination au Sahara. Le 12 novembre 1984, l'organisation continentale acceptera la «RASD» comme membre, contraignant le Maroc à claquer la porte et s’opposer à tout rôle africain dans le règlement de ce conflit.
De 1981 à 1989, alors qu’il affirmait son refus de négocier directement avec le Front Polisario, le royaume enverra ses émissaires pour rencontrer ceux du mouvement séparatiste à plusieurs reprises. Ces rencontres, dont une présidée par Hassan II, essuieront toutefois un échec cuisant.
Quelques années après la Marche verte et la libération du Sahara de l’occupation espagnole, une guerre entre le Maroc et le Polisario s’était déclenchée. Un document secret de la CIA s’inquiétait même, en 1979, d’une «perte d'efficacité du Maroc» face au Polisario. Mais le royaume fera construire un mur qui épuisera les guérillas du mouvement séparatiste.
Bien que l'Algérie affirme ne pas être une partie prenante dans le conflit du Sahara occidental, dans les années 2000, le voisin de l’Est avait fait une proposition suggérant de diviser le territoire entre le Maroc et le Front Polisario. Alger avait aussi par le passé proposé à ce que l’ONU administre elle-même le Sahara.
En 1974, l’Algérie assure au Maroc que le pays d’un million et demi de martyrs n’est pas partie du conflit du Sahara occidental et n’a pas de revendications territoriales. Houari Boumédiène va même jusqu’à proposer une aide militaire algérienne en cas de conflit armé avec l’Espagne, mais changera radicalement de position dès l’annonce de la Marche Verte en optant pour le soutien au Polisario.
Si le Maroc commémore chaque année, le 27 février, l’anniversaire du départ du dernier soldat espagnol du Sahara occidental, le Front Polisario fête l’autoproclamation de sa pseudo «RASD». Derrière l’idée d’annoncer la création d’un Etat seulement sur papier, se cache Ahmed Baba Meska, un diplomate mauritanien qui, sur un coup de tête, avait décidé de rejoindre les
Au début des années 1980, l'Union soviétique a été contrainte de payer une amende au Maroc afin de libérer quatre navires russes de pêche, retenus par les autorités marocaines au large du Sahara.
Au début du 21ème siècle, avec l’apparition de signes de réchauffement, le Maroc et la Libye ont œuvré au renforcement de leurs relations bilatérales. En 2001, le roi Mohammed VI s'est rendu à Tripoli, où il a rencontré le colonel Mouammar Kadhafi. Mais ce dernier a irrité le monarque quand il s’est adressé à lui en l’appelant «mon fils».
Les relations tumultueuses entre le Maroc, sous Hassan II et la Libye, sous Mouammar Kadhafi (7 juin 1942 - 20 octobre 2011) avaient été marquées par plusieurs faits historiques. Le conflit du Sahara occidental avait constitué la principale pomme de discorde entre les deux leaders. Retour sur certains incidents ayant marqué ces relations.
Les 14 et 15 octobre 1979, des éléments armés du Front Polisario attaqueront une garnison de Mahbès et ses 1 200 hommes du bataillon d'infanterie des FAR, en poste depuis quatre ans déjà. Ils sont alors massacrés dans leur sommeil et les survivants exhibés devant la presse internationale dès le lendemain. Histoire d’un drame.