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Grand Angle

Japon : Le Maroc claque la porte du TICAD à cause de la présence du Polisario

Le Maroc a claqué la porte d’une nouvelle réunion de la TICAD, organisée au Japon. Le pays hôte s’est montré incapable de chasser une délégation du Polisario. Et pourtant l’année dernière, le chef de la diplomatie japonais avait promis à son homologue marocain de réparer l’erreur de la participation de membres du Front à Maputo.

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Le Japon a une nouvelle fois déçu le Maroc. Tokyo a toléré la présence d’une délégation du Polisario à la réunion ministérielle de préparation du 7e sommet de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD), prévu du 5 au 7 octobre dans la capitale japonaise.

Le Maroc reproche aux autorités japonaises de n’avoir pas tenu compte «de tous les engagements pris à l’égard du Maroc, notamment à l’occasion de la rencontre entre les deux ministres des Affaires étrangères à New York en marge de la 73e session de l’Assemblée générale de l’ONU», nous confie une source autorisée.

«La délégation marocaine (conduite par Mohsine Jazouli) ne saurait tolérer l’hésitation dont à fait preuve le Japon. Ce qui constitue un précédent avec les autres processus de partenariat menés par des pays soucieux de préserver la légalité internationale et leurs relations bilatérales avec le Maroc», ajoute la même source.

De Maputo à Tokyo, les scénarios divergent pour un même résultat

La partie marocaine est remontée contre le Japon. Pourtant le chef de la diplomatie du pays hôte, faisant le constat de la présence de membre du Polisario au sein de la salle de réunion de la TICAD, a pris la parole pour apaiser la colère du royaume.

«Même si une entité, qui se déclare comme un ‘pays’ que le Japon ne reconnait pas, est assise dans cette salle, cela ne signifie pas que le Japon la reconnait d’une quelconque façon implicite ou explicite en tant qu’Etat».

Malgré cette déclaration de principe le pays hôte n’a pu imposer son autorité sur les pays soutenant le Polisario au sein de l’Union africaine, acceptant la participation de représentants du mouvement de Brahim Ghali. Un fait qui montre, si besoin est, la limite de la diplomatie japonaise à défendre ses positions. En revanche, son voisin chinois a su museler toutes les voix africaines réclamant la participation de la «RASD» au sommet Chine-Afrique.

Lors de la réunion de la TICAD, organisée en août 2017 à Maputo (Mozambique), le Front était présent, empêchant le Maroc d’y participer. Au lendemain de cet incident, le ministre japonais des Affaires étrangères avait promis à son homologue marocain de rectifier le tir pour le sommet à Tokyo. Promesse non tenue.

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