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Grand Angle

Le Mali prend-il ses distances avec le Front Polisario ?

Après les nombreux incidents survenus ces derniers mois, le Mali «prend ses distances avec le Front Polisario», rapporte l’AFP. Un coup dur pour le mouvement indépendantiste qui serait en passe de perdre l’un des rares pays qui le reconnaissent en Afrique. Toutefois, une source diplomatique malienne à Rabat temporise : «On en n'est pas encore là».

Publié
Amadou Toumani Touré, président du Mali.
Temps de lecture: 2'

«Le Mali est +en colère+ contre le Polisario et veut désormais rester à équidistance entre ce mouvement et le Maroc» rapporte l’AFP, ce mardi 27 décembre, en citant une source proche du gouvernement malien». La dépêche de l’agence française d’information est même allée plus loin, en titrant : «Le Mali prend ses distances avec le Front Polisario». A l’ambassade du Mali à Rabat, on commence d’abord par apporter un rectificatif : «le Mali n’a pas de relations avec le Polisario», même s’il reste l’un des rares Etats africains à reconnaitre la «RASD».

Quand à la question de revoir les relations avec cette «RASD», une source diplomatique malienne très bien placée, contactée par Yabiladi.com, répond qu’ «on en n'est pas encore là» mais «c’est en cours d’étude. Une communication sera faite dans ce sens bientôt». Non sans avouer que c’est un dossier «très délicat, très sensible, une histoire compliquée».

Le torchon brûle

Les autorités maliennes réfléchissent en effet, sur les «conséquences» que peuvent avoir les récents incidents survenus avec des éléments du Polisario, dont le dernier en date remonte au samedi 24 décembre, avec le refoulement de huit membres du Front pour «défaut de papiers».  Les services de sécurité du Mali, dans un document intitulé «Al-Qaïda dans les camps du Polisario», que l’AFP à Bamako dit avoir consulté, estiment également que des «éléments du Polisario sont impliqués dans un trafic sous-régional de drogue».

Autres points de frictions, l’enlèvement des deux Français à Hombori dans le nord-est du Mali, en fin novembre 2011. «Deux jeunes Sahraouis sont impliqués» dans ce rapt selon les services maliens. Bamako avait aussi dénoncé «l’entrée illégale» sur son territoire d’hommes armés issus du Polisario pour y tuer un homme et enlever plusieurs autres, tous  accusés «à tort» par le mouvement, d'avoir participé à l'enlèvement des trois Occidentaux.

Trois humanitaires- un homme et une femme espagnols, et une Italienne- détenus depuis le 23 octobre dernier et dont les ravisseurs provenaient du Mali, à en croire le Polisario. Cette accusation vigoureusement démentie à l’époque par Bamako, est l’un des facteurs qui risquent d’avoir raison des relations entre le Mali et la «RASD». Reste à savoir si Alger, parrain du Polisario, et proche du Mali, laissera un tel scénario se concrétiser.

Bien vu!
Auteur : Le vrai de vrai
Date : le 27 décembre 2011 à 19h25
Beaucoup de maliens et d'africains raisonnent comme vous Mr. Koné et je vous approuve.
Le Maroc a un lien historique très ancien avec la Mali, les deux pays sont des frères depuis des siècles.
L'Algérie qui crée la zizanie dans les pays du Sahel et du Maghreb et dont les dirigeants veulent remplacer Khadafi, le voyou de l’Afrique qui a été lynché par son propre peuple.

pas du tout compliqué!!!!!
Auteur : papipex
Date : le 27 décembre 2011 à 13h58
le dossier est loin d'être compliqué, que les autorités arrêtent de nous prendre pour des... l'Algérie ne nous attaquera pas parce qu'on aura rompu avec le polisario. Au pire des cas, les généraux algériens crééront une nouvelle rebellion dans le désert malien. Chose à laquelle nous sommes déjà habitués. Donc, monsieurs les cravatés assis derrière une table dans les bureaux climatisés, prenez le taureau par ses cornes, et agissez. De toute façon, on a aucun intérêt à être du côté de l'Algérie. Ce pays n'investit pas chez nous et se permet d'abriter à chaque fois des conférences entre l'Etat malien et les rebelles touaregs pour calmer ces derniers, qu'il a pourtant équipé pour destabiliser le nord Mali et tout le Sahara.
Un dossier « très délicat, très sensible, une histoire compliquée », de grâce, que ces diplomates arrêtent. On gagne quoi avec l'Algérie? Une centaine de bourses pour étudiants chaque année? On peut bien se former ailleurs non? L'Algérie à fait quoi au Mali comme investissement? à part une convention signée récemment entre la Sonatrach et le gouvernement malien pour la prospection pétrolière dans le nord du Mali, je ne me souviens de rien.
On gagnera au contraire à se ranger aux côtés du Maroc, il y a déjà la BMCE (détentrice de 27,38% du capital de la Banque de développement du Mali) et Maroc Telecom (détenteur de 51% de la Sotelma) au Mali, sans compter l'assistance médicale, les bourses d'études...
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