Hier soir, les forces sécuritaires maliennes ont refoulé huit éléments du Polisario qui tentaient d’entrer sur son territoire depuis la frontière nigérienne. «Nous avons refoulé à la frontière nord avec le Niger huit jeunes arabes qui se sont déclarés Sahraouis et militants de la cause du Polisario. Ils n'avaient pas de papiers en règle» a dit à l’AFP, une source sécuritaire malienne.
Toutefois, ce «défaut de papiers» ne serait pas en réalité la raison qui justifie cette expulsion. Car une autre source proche du dossier citée par l’AFP, avance pour sa part que ces militants avaient «semble t-il», des papiers. Leur expulsion est «très probablement liée» aux relations «difficiles» qu'entretiennent actuellement les dirigeants du Polisario et le gouvernement malien. On parle aussi de «propagande douteuse» que ces militants s'apprêteraient à mener dans le pays.
Bamako met la pression sur le Polisario
Au Mali, on garde encore une dent contre le front indépendantiste à propos de l’enlèvement de trois humanitaires occidentaux, le 23 octobre dans les camps de réfugiés de Hassi Rabuni près de Tindouf (sud-ouest algérien). Les dirigeants du Polisario avaient alors déclaré que les ravisseurs, membres d’AQMI, étaient venus du Mali pour mener l’opération de kidnapping. Des accusations que Bamako avaient vigoureusement démenties.
En outre, les autorités maliennes ont récemment reproché au Polisario d'avoir pénétré illégalement sur son territoire pour y tuer un homme et enlever plusieurs autres soupçonnés d'avoir participé en octobre à l'enlèvement des trois humanitaires européens.