Maroc-France : Remis en liberté, le réfugié politique Zine El Abidine Erradi retourne à Paris

Arrêté à Agadir en avril 2018 après avoir obtenu une permission exceptionnelle de se rendre au Maroc pour assister aux obsèques de son père, le militant Zine El Abidine Erradi a pu rentrer en France ce mois de mai. Avant cela, il a purgé un an de réclusion à la prison locale d’Agadir. Membre de l’Association marocaine des droits humains à Paris-Île de France (AMDH-IDF) et membre-fondateur de la section locale de Sidi Ifni, il a été accueilli à l’aéroport d’Orly par plusieurs militants de l’ONG

«Zine El Abidine Erradi, ancien détenu politique suite aux différents mouvements sociaux qu’a connu la ville de Sidi Ifni [en 2011, ndlr], a passé une année entière derrière les barreaux au Maroc, une détention politique injuste, alors qu’il avait obtenu l’asile politique en France et s’est rendu exceptionnellement au pays avec autorisation de la France suite au décès de son père», annonce l’association qui se félicite de ce retour.

L’année dernière, plusieurs associatifs ont interpelé des institutions marocaines dans ce sens, notamment la Commission régionale des droits de l’Homme (CRDH) à Agadir, ainsi que le consul français, pour obtenir la remise en liberté d’Erradi qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt et qui bénéficiait de la protection juridique en France. Cependant et après de premières réactions, y compris de la préfecture du Val-d’Oise qui avait accordé au militant la permission exceptionnelle de retour, l’affaire est restée au point mort jusqu’à ce que le concerné ait purgé l’ensemble de la peine.

Avant d’être sous le coup du jugement qui lui a valu cette détention à Aït Melloul, Zine El Abidine Erradi a été emprisonné puis relâché à plusieurs reprises depuis 2011, d’où sa demande d’asile en France, acceptée en 2015.