Menu

Grand Angle

Le diplomate iranien à Alger accusé par le Maroc d’armer le Polisario quitte l’Algérie

En 2017 et en janvier 2018, les autorités algériennes avaient fait la sourde oreille aux appels lancés sur les réseaux sociaux réclamant l’expulsion d’un diplomate iranien. Elles viennent de changer d’avis pour pousser l’attaché culturel iranien au départ.

Publié
Amir Moussaoui, le très controversé attaché culturel à l’ambassade iranienne à Alger, accusé par le Maroc d'armer le Polisario, a fini par quitter l'Algérie. / Ph. DR
Temps de lecture: 2'

Amir Moussaoui, le très controversé attaché culturel à l’ambassade iranienne à Alger a fini par quitter l'Algérie. Une annonce faite par le diplomate lui-même, reprise ensuite par des médias algériens. En revanche, c’est le silence total du côté des services de Abelkader Messahel.

Dans le sillage de sa rupture des relations avec l’Iran en mai dernier, le Maroc avait pointé du doigt le rôle, mais sans le citer nommément, de Moussaoui dans l’acheminement des armes au Front Polisario. Une accusation qui avait encouragé certaines voix en Algérie voisine à réclamer de nouveau aux autorités algériennes le départ de l’Iranien. Un appel partagé même par certains appartenant aux rangs des conservateurs.

En témoigne l’appel lancé, le 4 mai, à destination de Moussaoui et des services compétents par Adda Fellahi, un ancien conseiller au ministère des Affaires religieuses, chargé de la communication. «Je crois qu'au nom de la préservation des intérêts suprêmes de la nation, il est désormais nécessaire que le conseiller culturel de l'ambassade iranienne prenne l'initiative de renoncer à son poste», avait-il écrit dans une tribune publiée dans le quotidien Echourouk.

Un appel de pied en direction de l’Arabie saoudite et des Emirats

Force est de constater que le départ d’Amir Moussaoui s’inscrit dans un contexte politico-économico-religieux particulier. Il intervient alors que les arrivées à Alger de responsables saoudiens et émiratis se succèdent.

Ainsi, les 17 et 18 septembre, la capitale a accueilli les travaux de la 14e session de la commission mixte algéro-émiratie, présidée par le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel et le ministre de l’Economie des Emirats arabes unis, Soltan Ben Said El Mansouri.

Le 23 septembre, c’est autour d’une délégation de la Ligue islamique mondiale (LIM), conduite par son secrétaire général Mohamed Ben Abdelkarim Al Aissi, d’atterrir à Alger. La LIM, dont le siège est à La Mecque, fait face à la concurrence de l’Union internationale des oulémas musulmans proche du Qatar.

Les autorités algériennes ont déroulé le tapis rouge aux représentants de la LIM. Al Aissi a été d’ailleurs reçu par le président de la Chambre des représentants et a signé une convention-cadre de coopération avec le Haut conseil islamique (officiel), rapporte l’Algérie Presse service (APS).

Des indicateurs à même d’expliquer les dessous du départ d’Amir Moussaoui en ce moment précis. Contrairement au Maroc, Algérie avait soutenu l’Arabie saoudite dans sa crise avec le Canada.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com