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Maroc : Le trafic de fossiles, un «business juteux»

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Photo d'illustration. / DR
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Dans l’est du royaume, et notamment à Erfoud, des pièces paléontologiques sont extraites, vendues et exportées de façon informelle, grâce à une filière bien huilée qui joue sur l’absence de législation claire. C’est ce que rapporte mercredi dans un reportage le journal Français Libération.

Ce dernier interroge plusieurs trafiquants de fossiles, ramasseurs, grossistes locaux et marchand de fossiles. Si le premier déclare vendre ces fossiles à «3 500 dirhams [environ 318 euros, ndlr]», la chaîne de ce marché illégal comprend des grossistes locaux qui distribuent à des bazaristes marocains.

Ceux-ci les revendent dix fois leur prix aux touristes, ou les exportent. «Le business le plus juteux se fait avec les collectionneurs, musées et universités étrangers à la recherche de pièces rares et de vertébrés», poursuit le média.

Libération donne ensuite la parole à Serge Xerri, marchand de fossiles surnommé «Jnoun» et qui, «depuis trente ans au Maroc», gagne environs 100 000 dollars par an (85 500 euros) dans ce commerce. «Toutes mes pièces partent avec des factures de ma société marocaine ou américaine. Ce n’est ni légal, ni illégal», déclare-t-il.

Le Français assure qu’aucune de ses pièces n’a jamais été bloquée lors de son exportation, au grand dam d’un «arrêté ministériel de 1994 fixe la liste des marchandises faisant l’objet de restrictions à l’exportation, comme ceux présentant un intérêt paléontologique»...

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