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Marrakech : Poursuivi pour viol sur mineure, le ressortissant koweïtien reste impuni

Publié
La Cour d'appel de Marrakech / DR.
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L’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Marrakech a demandé à faire comparaître le citoyen koweïtien mis en cause dans le viol d’une mineure, en fuite depuis le début de son procès. Mardi 31 août à l’issue d’une quinzième audience reportée en raison de l’absence du prévenu, l’ONG a adressé une lettre au ministre de la Justice, au président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), au procureur du roi près la Cour de cassation et au président du ministère public. Consulté par Yabiladi, ce courrier a appelé à l’ouverture d’une enquête et à l’approfondissement des recherches pour faire la lumière sur l’affaire. Une prochaine audience est fixée au 24 novembre prochain.

Les faits remontent à juillet 2019 dans une villa de la zone touristique Annakhil, à Marrakech. L’association a rappelé que le 11 décembre de la même année, la mère de la victime a déposé plainte, sur la base de laquelle le mis en cause, Abderrahman Samran Al-Azmi, alors âgé de 24 ans, a été arrêté. Le juge d’instruction a alors décidé de continuer les poursuites en état d’arrestation, le 15 décembre. La victime présumée a retiré sa plainte, mais l’ONG s’est portée partie civile, par principe de l’intérêt supérieur de l’enfant. Entre temps, le ressortissant a quitté le pays dès sa mise en liberté provisoire par la chambre criminelle près la cour d’appel de Marrakech, le 28 janvier 2020, contre une caution de 30 000 dirhams, sans placement sous contrôle judiciaire, mais avec un engagement à faire acte de présence à chaque convocation. Aussi, son passeport ne lui a pas été retiré et aucune interdiction de quitter le territoire national n’a été décidée, ce qui a rendu la mesure du tribunal, prise deux jours plus tard, sans effet, le mis en cause ayant déjà eu la possibilité de voyager.

Abderrahman Samran Al-Azmi est poursuivi pour photographie et attentat à la pudeur sur une mineure de 14 ans, faits qu’il a reconnus au cours des différentes étapes de l’enquête et de l’instruction judiciaire. Pour sa part, l’association a accusé l’ambassade du Koweït au Maroc d’être «indifférente aux décisions de justice qui exigent de ramener le prévenu aux audiences, dont la dernière est en date du 31 août 2021, elle-même reportée avec les mêmes arguments» de la défense au cours des 14 précédents reports, où les avocats ont invoqué des motifs de santé. Précédemment, l’ONG a accusé la représentation diplomatique d’avoir facilité la sortie du territoire au mis en cause.

Article modifié le 01/09/2021 à 14h00

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